Dès la première image, le ton est donné. Une sorte de grâce en effet, des éducateurs éminemment empathiques , proches des jeunes de ce Short Term 12, ce foyer d'accueil n° 12, pour un bout de vie partagé sur un à 3 ans maximum entre ces personnages.
Un éducateur , Mason, sans doute l'alter ego de Destin Cretton, ancien éducateur lui même, raconte une histoire vécue et drôle à un nouveau membre du staff, un peu perdu, et très ahuri quand soudain il voit sortir du bâtiment un jeune en pleine crise, hurlant et courant dans tous les sens, et qu' à trois, avec beaucoup de douceur, ses collègues arrivent assez vite à calmer... Le ton d'une vision idéale de ce genre de foyer d'accueil est donné, qui pourrait friser un peu le cliché, si les jeunes et leurs éducateurs n'étaient pas traités sur un pied d'égalité par Destin Cretton... Chacun a ses propres scories, ses propres casseroles, ados comme jeunes adultes.
Il n'y a pas d'angélisme dans ce traitement, juste la démonstration que Grace et ses collègues, Mason notamment, font leur difficile travail de la meilleure manière possible, d'une manière lumineuse... On pourrait être choqué par leur trop forte proximité avec les jeunes, mais comme il est dit dans le film "you're not their therapist ", ils ne sont pas là pour cela, ils semblent être là pour la touche d'humanité dont ces jeunes ont besoin.
Certes un feel good movie, mais ce genre n' est pas forcément synonyme de mauvais film, dès lors que l'objectif n'est pas de faire du spectacle...
Filmé de manière assez académique, sans beaucoup d'effet, le film séduit néanmoins par son sujet.