Superette

Je ne résiste pas au plaisir de crâner en montrant à tous que je l'ai vu avant tout le monde, mais je résiste en revanche à la tentation du spoil, contrairement à mes compères de crânage qui n'ont pas ces scrupules.

Je resterai donc mystérieux et bref, ce qui m'est douloureux, je vous assure.

Super8 est un film, comme l'a dit le mec qui a introduit le film dans la salle où je l'ai vu, "qui retrouve l'esprit des films des années 80" sans sombrer dans l'hommage lourdingue ou la nostalgie second degré.

Pourtant (ou plutôt "d'ailleurs", parce que ce défaut est aussi celui des dits films des années 80), les thématiques brassées sont aussi basses de plafond que Sarah Palin réincarnée en nain de jardin. En gros :
- je m'entends pas trop trop avec mon papa mais en fait, oh, si.
- j'arriverai jamais à choper la fille qui est belle alors que je suis geek mais en fait, oh, CHUT.
- la violence c'est un truc de méchants soldats, l'amour c'est mieux, surtout avec des violons et des étoiles

Et pourtant, malgré ces tares rédhibitoires pour les cérébraux que nous sommes (hein pas vrai ?) (oui, oui, "Cerebro" comme dans X-men, c'est ça, laisse moi tranquille maintenant), on se laisse emporter par l'ambiance, et par une réalisation qui conjugue assez bien les qualités des deux géniteurs du film (Monsieur Lost et Monsieur ET), mélange de scène mélo-mais-touchantes, de scènes bourrino-flippantes, et de plans astucieux qui font sourire sans te l'arracher à la scie sauteuse (coucou Michael Bay).

Alors oui, c'est vrai que ça donne un peu l'impression d'être un mélange de ce que les deux compères ont fait avant, mais c'est une synthèse plutôt réussie, et pour peu qu'on arrive à retrouver ses yeux d'enfant (moi je les ai perdu le jour où j'ai vu Vercingétorix), on doit sûrement réussir à beaucoup s'amuser.

J'allais mettre 7, cette note qui hurle à la face du monde "j'ai bien aimé, mais bon, boarf", mais je monte à 8 parce que le générique de fin est, lui, vraiment, vraiment cool.