Si l'on aime l'humour d'Alain Chabat (on plaide coupable...), on rit énormément la première fois que l'on voit Sur la piste du Marsupilami, beaucoup moins les fois suivantes, car de nombreux gags reposent surtout sur leur aspect complètement inattendu. Et avec la surprise en moins, il faut remettre le film aux enfants et aux amateurs du genre avant tout. L'humour est parfois un peu trop bas de pantalon (les bruits de pets pendant la vidéo des Papayas) mais en général reste très efficace si vous aimez le style Alain Chabat : la scène des tourne-disques qui vire à la catastrophe pyrotechnique est vraiment drôle, de même que le clip désopilant I'm Alive avec un Lambert Wilson absolument déjanté (on en pleure de rire et on redemande cette version poilue de Céline Dion ! Excellent !). Juste pour le délire sur Céline Dion, le film vaut le détour, meilleure scène du film ! Le personnage de Hermoso est très bien interprété par Fred Testot qui doit quand même passer de vieillard sénile à jeune avide de pouvoir, ce qui n'est pas évident, et il s'en sort avec talent. L'histoire du marsupilami est finalement reléguée au second plan, ce qui déçoit car on le voit assez rarement sur l'ensemble du film alors qu'il tient le devant de l'affiche, cela étonne sur le scénario. On aurait aimé le voir davantage, et on aurait en revanche pu éviter les bébés au design peluches "trop mignons" qui sont assez peu à l'image des bébés costauds de la BD. Les Papayas sont un passage très bizarre dans le film : comment se fait-il que personne ne soit au courant de ce peuple qui se mêle pourtant à la population ? Que faisait "Petite voix" en prison s'il cherchait les élus ? ... Une fin parfois maladroite (les gags ont tendance à être moins recherchés sur la toute fin : Chabat et DeBouzze qui sautent et babillent avec une peluche, l'effacement de la caméra qui est prévisible...). Mais en général on rigole bien surtout la première fois, et les enfants sont émerveillés par le marsupilami (et nous par Lambert Wilson en Céline Dion !)...