10h10

En un mot : 10h10.
Oui comme la position des mains sur le volant ; car pour s'aventurer sur ce film il est conseillé de bien s'accrocher..."Et pourquoi donc n'utiliserais-je pas la ceinture tout simplement?", me direz-vous.
"Eh bien car cela se passe, aussi, juste en-dessous!", voyez-vous! Et que dans un tel registre la sécurité n'a absolument pas été prise en compte tant ce film est d'une violence scénaristique fulgurante ! Mais aussi car ce film nous projette dans le désert mexicain où la conduite y est permise par les poings...
10h10 car ces premières minutes du film illustrent parfaitement le rythme qui va s'en suivre : vous embarquez à bord d'un pick-up dont la boîte manuelle est sans limite...
Tenez-vous le pour dit!
10h10 comme la position du Christ sur la croix. De la trinité ne subsiste ici que la schizophrénie d'un Superhéros : en scientifique pour échapper aux martyrs des anges ou par magie pour échapper aux martyrs des hommes. Pile et face ou 2 pièces complètement différentes. Tout est possible dans ce théâtre! Le 3ème axe qui fait le sens c'est nous.
10h10 car la progression de ce road movie halluciné est (très) lente mais en devient extrêmement jubilatoire tant les évènements qui surviennent sont inattendus.
10h10 car finalement ça sonne proche de la note que je lui attribue. Après 1h30 de WTF total ce n'est plus un doigt en plus ou en moins qui bouleversera complètement le monde...une espèce en moins dans le pire des cas sans affecter pourtant l'évaluation de cette oeuvre qui relève pour moi du Grand Art.
Beacoup de rire, de l'esthétique et de la réflexion.
Miam!