On croyait avoir touché le fond avec « Les Tuche 3 » et « La Ch’tite famille ». Malheureusement, Luc Besson et Franck Gastambide viennent de relancer, 11 ans après l’épisode 4, le « Fast and Furious » à la française : la franchise « Taxi ». C’est de pire en pire …
Comme prévu, ce cinquième opus souffre d’un scénario écrit avec les pieds et d’une mise en scène sommaire, à peine plus soignée que celle d’un téléfilm TF1.
Pour faire rire, Gastambide est obligé de sortir des gags vus et revus, souvent vulgaires, avec morve, caca et vomi et même des personnages caricaturaux au possible comme un nain radicalisé au christianisme ou une obèse obsédée sexuelle. C’est assez pathétique.
Même les facéties de Bernard Farcy, dans son rôle du Commissaire Gibert devenu Maire de Marseille, ne font plus mouche. Salvatore Esposito, en chef des méchants braqueurs italiens, livre une prestation ridicule au possible et les apparitions de Ramzy Bédia ou Soprano font pschitt. Rien de neuf, tout sent le réchauffé et l’ensemble a bien du mal à faire sens.
Heureusement, les 20 millions d’euros du budget sont au moins utilisés pour quelques cascades, courses poursuites et jolie vues de Marseille qui ont fait le succès de la série « Le Transporteur » (également produite par Besson). C’est tout ce qu’il y a à attendre de ce « Taxi 5 » qui, à l’image de la société moderne, reproduit le pire du passé en moins bien. A éviter.