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Une des forces de Terminator, c'est qu'il est sorti de nulle part, tant le personnage que le film. Tandis que Schwarzy en est à ses balbutiements, puisque sa carrière n'est lancée qu'avec Conan le Barbare deux ans auparavant, James Cameron quant à lui porte encore des couches, puisqu'il s'agit de son premier long-métrage ; mais on peut déjà percevoir le potentiel du réalisateur.
Terminator est loin d'être parfait : il regorge d'extrêmes qualités comme de gros défauts. James Cameron mise beaucoup sur ses qualités de narration, avec une histoire simple dont les ressortissants ne sont parfaits que tardivement. La fin, très satisfaisante, complète parfaitement le déroulement de l'histoire, et lui accorde une réelle crédibilité : on finit par vraiment comprendre, connaître et croire au personnage de Sarah Connor.
Terminator introduit également tout ce qui fera l'essence de la saga, comme le déroulement basé sur la fuite, la vue subjective du Terminator ou encore sa survie imprévue à la fin du film, qui deviendra un gimmick, une marque de fabrique de la saga.
Au niveau du casting, on retrouve cette différence frappante de qualité. En effet, je n'ai jamais été convaincu par le duo principal, et en particulier Michael Biehn, prosaïque, qui sera bien meilleur dans Abyss. Cependant, Schwarzy et ses muscles solidement potelés forment un cyborg absolument impeccable, et un antagoniste notable dans l'histoire du cinéma. L'intelligence de Cameron a été de lui accorder une place énorme, si bien qu'il est systématiquement mis en avant sur les affiches, et que le film lui octroie un temps considérable dans l'histoire : on suit aussi bien les deux protagonistes que leur traqueur.
Disposant de peu de moyens financiers, Terminator souffre aujourd'hui d'effets spéciaux vieillissants. Outre les fonds verts aisément détectables, et on sent que parfois, certains partis-pris flagrants cherchent à masquer le manque de moyens. Je pense par exemple aux lunettes de soleil, qui cachent l’œil robotique et servent donc à éviter d'utiliser une poupée comme acteur, ou encore au stop-motion qui anime le robot, dont l'aspect très saccadé dénote avec le reste du film. En réalité, il est difficile de reprocher tout cela au film, car ses effets spéciaux sont largement raisonnables pour un film de 1984 avec un budget limité, bien que les limites se fassent tout de même sentir. En comparaison, le second film - qui ne souffrira pas des mêmes restrictions budgétaires - ne pâtira pas du manque de moyens.
Terminator prépare le terrain pour sa suite Le Jugement Dernier, très certainement le meilleur film de Cameron, dont le style déclinera par la suite. Il a en tout cas, par la simple création de la saga des Terminator, alimenté activement notre imaginaire cinématographique collectif.
Créée
le 28 juil. 2020
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