(Spoil 99,9%)
En 1997 c'était censé être la fin du monde, mais le film nous apprend pourquoi elle ne s'est pas déroulée.
Terminator 2 c'est quand même l'histoire d'un gamin qui avait droit au départ à une destiné épique et qui se la fait voler à la fin du film. Et ouais adieu le rêve de devenir le chef de la résistance humaine et bonjour la vie non-épique où tu devras financer tes études en bossant chez Mac'do. En plus il perd son robot, meilleur ami et en même temps figure paternel, père qu'il ne pourra jamais connaître d'ailleurs. Cameron c'est officiel, t'es un salaud.
Mais un salaud qui nous fait tout de même plaisir pendant ces deux heures de film. Ce doit être un excellent batteur puisque le film est très bien rythmée, le scénario laisse peu de temps de mort et ne nous ennuis pas trop . On laisse notre esprit drogué au pop corn se faire guider par les explosions et divers impact de balles. Le meilleur du film burné en somme.
En parlant de boules, Arnold est toujours aussi bon en robot. Tellement qu'on douterai presque sur le fait que notre acteur en ait vraiment dans le slip car oui les robots n'ont pas besoin d'organes reproducteurs. Un comble. Autre particularité propre aux robots, notre héros peut passer au travers des vitres sans aucun bobo et encaisser les balles en ne lâchant aucune larmichettes. Comme tous les héros de film d'actions standard en fait … Mais au moins dans Terminator 2 c'est crédible. En terme d'effets, les 100 millions de billet sont bien passés par là, le film a très bien vieillit et fait passer son prédécesseur pour une antiquité. Notre Terminator fait plus vrai que nature, pas d'usage de 3D ou même de Stop-Motion comme l'ancien modèle, non ici tout sonne vrai et concoure à réduire notre incrédulité au plus bas pour nous laisser croire à l'existence de ce super pote robotique.
Et c'est d'ailleurs la meilleure idée du film : le psychopathe sans âme et sentiments se transforme en meilleur ami de l'homme, obéissant comme un lynx bien dressé et essayant tant bien que mal d'avoir une âme, tout aussi virtuelle qu'elle soit. Une belle prise de risque qui nous montre une philosophie de la robotique bien différente du premier film : l'homme définit sa création.
Ce caractère optimiste est particulier, car en total contre sens avec le précèdent. Et c'est la raison pour laquelle je préfère bien entendu le premier opus. On a réellement perdu en obscurité pour aller vers le film d'action familiale, bien sympathique mais hélas un peu plus vide. On y retrouve quelques moments de tristesses, comme ce pauvre scientifique qui meurt en héros ou alors ces parents adoptifs massacré par le nouveau psychopathe robotique-the thingesque. Mais dans l'ensemble on a un produit qui se se rapproche plus du bleu que du noir. Bleu qui est la couleur dominante dans le film, ça tombe bien parce que c'est la couleur la plus chaude … même si aux yeux d'un Terminator se serait plutôt le rouge.
Autre chose gênante et relativement récurrente dans les films de James : la moyenne général du quotient intellectuelle de ses personnages. Je vous résume le tout : le robot est guidé par un gamin, donc ils sont logiquement tous les deux assez cons. Mais le pire vient de Sarah Connor, faiseuse de conneries capable de nous irriter chaque minute. Bon en même temps elle a une excuse, elle a fait de l'asile pendant des années ... Heureusement que le méchant, très classe d'ailleurs, soit tout aussi con sinon la bande de héros se serait fait dégommé en moins de deux. Sérieusement, ce vilain ressemble à un adolescent en pleine puberté qui apprend en direct toutes les fonctions de son petit corps. En plus il en oublie parfois, surtout au moment où elles seraient le plus utile. Une veine pour les scénaristes qui peuvent du coup nous pondre des situations improbables et salvatrices en toute cohérence.
Bon après c'est un film de couilles. Les héros pensent avec leurs couilles (mais Terminator ne pense pas, ce qui confirme ma théorie), le méchant également, les scénariste aussi et du coup les spectateurs ne doivent pas s'en priver. Et si vous êtes une femme, faite comme Sarah Connor qui se débrouille très bien dans cet art de la réflexion.
Ce Terminator 2 est une excellente suite, à niveau égal du premier mais qui ne le dépasse pas pour autant. Le rajout de zéros au budget n'ayant pas suffi à nous redonner la senteur si particulière du premier opus, preuve une fois encore que l'argent n'a pas d'odeur.