The Amazing Spider-Man by SONY !
Ca sent de plus en plus mauvais du côté des productions super-héroïques ! Après un Thor malaimé de la part de Marvel au point qu’il ressemble à un épisode de Game of Thrones sponsorisé par HBO, puis un Captain America qui était bien trop ambitieux pour nous faire gober que les autres Avengers n’auraient pas pu lui donner un coup de main (non mais sérieux ou est Hawkeye ?) Voici le mastodonte de Sony : The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un héros.
Alors soyons clair, c’est l’une des plus mauvaises aventures du tisseur de toile. C’est de plus en plus peinant de voir que ce n’est pas fait par amour pour le personnage, mais plutôt pour le marchandising qu’il peut rapporter, ça sent le producteur qui as tourné le scenario à sa guise tant certaines scènes sont d’une stupidité sans nom (non mais c’est bon, on a compris que tu avais juré a son père de plus la mettre en danger !), malgré cela Mark Webb a toujours affirmé être un fan de l’araignée et le traitement du personnage est très étrange, il alterne entre le ridicule, l’héroïque (ben oui on vient voir spidey pas un gamin qui veut découvrir la vérité sur ses parents) et l’amoureux. Sur ce dernier point on peut dire que le réal a fait un travail honnête, son seul vrai film avant les blockbusters d’Hollywood était 500 jours ensemble, on retrouve la touche Mark Webb.
Mais le véritable point noir de ce film c’est les intrigues et sous intrigues qui parsème les 2h15 de ce film. Bon sang il doit il y en avoir au moins 5 ou 6. Sans oublier que l’intrigue principal du film tel qu’elle peut être comprise au bout de 30 minutes de film (oui ça met un certains avant de démarrer) c’est le départ de Gwen Stacy en Angleterre et tout ce qui va se passer avant. Je ne vais pas non plus dire que c’est un mal, parce que le quotidien de Spider-Man est bien représenté : la scène d’ouverture est d’ailleurs sublime, dommage que Sam Raimi n’avait pas la possibilité de faire de même avec la technologie de l’époque, c’est extrêmement travaillé et c’est toujours autant amusant de voir Spidey balancer ses vannes aux bandits.
Cependant, si vous pensiez que ce serait autant bordelique que Spider-Man 3 et bien non. Contrairement à ce que l’affiche laisse prévoir il y n’y a véritablement que deux bad guys et on ne va pas s’en plaindre. Electro a les pires motivations qui existent ! Comment un nerd comme lui peut en vouloir autant à Spider-Man ? Surtout que le traitement du personnage avant sa transformation est en total contradiction avec ses motivations et ce n’est pas le jeu d’acteur de Jaime Fox qui arrive à sauver son personnage, il est tellement peu crédible en « Cyprien ». Quant au bouffon-vert (ou super-bouffon, j’avoue être un peu largué) c’est à peu de chose près la même chose, ses motivations sont trop soudaines sa monté en puissance également, l’acteur qui l’incarne, Dane DeHaan, adepte des personnages qui pètent des plombs offre l’une des meilleures performances du film, mais son faible temps d’apparition à l’écran en bad guy nous laisse un bref souvenir et vous pouvez me dire ce que vous désirez, mais je ne crois pas un seul instant l’amitié entre Harry Osborn et Peter Parker. Je décide de ne pas parler volontairement du rihno car sa présence n’est même pas justifiée dans l’histoire, c’est juste pour le plaisir de vendre un beau joujou en plastique à nos cher têtes blondes.
Andrew Garfield est un acteur qui as 30 ans dorénavant, c’est toujours difficile d’admettre qu’il vient tout juste de sortir du lycée, mais je chipote, il a toujours l’air de s’amuser en « Peter Parker cool, badass et j’embrassemacopinedevanttouslemondealaremisedesdiplomes », par contre c’est plus Emma Stone qui déçoit, elle a l’air de s’en foutre totalement de ce qui se passe, mais le personnage évite de cliché de la demoiselle en détresse.
Pour conclure, le souci avec ce film c’est que Sony y voit l’occasion de créer son univers partagé au cinéma, avec un film sur les Sinister Six (les méchants de Spider-Man) déjà en préparation. Marvel avait attendu plusieurs films avant de se lancer dans de tel projet et ils avaient pris leur temps, là Sony essaye d’aller vite en besogne en oubliant que le film qu’il réalise doit avoir une véritable intrigue et pas un prétexte pour faire des films à la pelle. La fin aurait pu être vraiment intéressante(le fanboy de comics que je suis était presque aux anges à un certain moment), s’ils n’avaient pas rajouté des péripéties inutiles et stériles pour conclure (non mais sérieux il y avait personne pour ramener ce gosse derrière les barrières ?!)
Bref un petit 4/10 pour Spidey.
