Après un premier volet catastrophique, le second est à peine meilleur, on y retrouve les mêmes défauts avec l'abus de ralentis, des acteurs qui cabotinent, des répliques qui tombent à plat et la bluette entrent notre "héros" et la sublime Emma Stone qui continue de jouer à "je t'aime mais je dois te quitter, mais en fait non, puis si, mais non, ah si, puis......" bref les ados aiment ça, moi non.
Dès la première scène d'action, les répliques poussives de Spider Man face à Paul Giamiatti me font peur, surtout que le film dure 2h22, le temps ne sera pas mon allié et je ne peux compter que sur ma patience, Emma Stone et la 3D qui me permet de tenir le coup. Alors oui, dans la même scène j'ai esquissé un sourire, un court moment de répit avant d'avoir droit à la fameuse scène obligatoire avec Stan Lee, il meurt bientôt ?
J'avais laissé une chance à Andrew Garfield après sa prestation trop capillaire dans le précédent volet, mais force est de constater que le petit gars brillant de "Boy A" a disparu, laissant place à un acteur de 30 ans qui joue un héros de 20 ans comme un ado de 15 ans, pathétique. Mais il y a pire, les méchants avec en tête Jamie Foxx qui me rappelle les heures sombres des "Batman" version Joel Schumacher avec Arnold Schwarzenegger en Mister Freeze, totalement kitsch et risible, avec des effets spéciaux digne de "SOS Fantômes" en 1984; il faut voir la scène de la transformation d'Electro, ridicule; donc en 30 ans et malgré un budget de 230 000 000$, certaines personnes ne sont pas capables de faire mieux qu'un classique des 80's, ça fait peur! Mais il y a pire, celle du bouffon vert et pourtant Dane DeHaan était un des rares personnages à surnager, jusqu'à sa transformation mais on en avait déjà un aperçu avec un Chris Cooper alité et navrant, le naufrage continue. Enfin Paul Giamatti qui cabotine à mort et confirme mon affirmation lors du précédent Spider-Man, Marc Webb ne sait pas diriger ses acteurs, il se concentre plus sur ses plans tape à l’œil, il en fait des tonnes en espérant que cela va masquer un scénario poussif, mais ça ne marche pas, en fait rien ne marche vraiment là-dedans et on frôle souvent le navet.
Non parce que la sonnerie de portable d'Andrew Garfield avec la musique de la version dessin animé de Spider-Man, ça va une fois, à la deuxième, tu as envie de lui prendre et de lui enfoncer dans le c.. le coup du héros torturé et de sa copine qui est un génie; elle maîtrise tout le système électrique de New York du haut de ses 20 ans; ça nous ferait un bon "Confessions intimes".
La plupart des scènes sont ratés, comme celle d'Electro face au Dr Kafka (really?) sur de la musique classique, ou encore Electro à Times Square face à Spider-Man, en fait toutes les scènes d'Electro sont mauvaises, que ce soit les dialogues, les effets visuels et spéciaux. On n'a toujours pas un méchant impressionnant, après il faut avouer aussi que Spider-Man ne m'impressionne pas non plus, ils font front contre la qualité, préférant stagner dans la médiocrité de leurs personnages, alors que j'avais un mince espoir avec Le bouffon vert mais décidément, Marc Webb à l'art de détruire toutes tentatives artistiques.
Même le final ne me touche pas, c'est tellement superficiel puis un film ou tu coupes les scènes de la merveilleuse Shailene Woodley, ne peut qu'être mauvais, malgré Emma Stone et la merveilleuse tête à claques de Dane DeHaan.
Comme souvent, ce genre de film a surtout l'ambition de faire un carton au box-office, tout en écoulant leur merchandising, j'y vais en connaissance de cause mais cela devient gênant l'étalage du catalogue de produits Sony tout le long du film, une sorte de longue publicité. Mais cela permet aussi d'expliquer que l'image et donc la forme, soit plus importante que le fond malgré les tentatives d'en faire un héros tragique mais qui est au final, surtout pathétique.
