Et oui, comme la saison le veut, voici venu le joyeux moment des BlockBusters en tous genres, de 2012, à l'Imaginarium du docteur Parnassius en passant par Twilight, la revanche... bref tout ceci n'aidera certainement pas un petit film qui pourtant en vaut largement le coup.

Et ce film est... Tadaaaaa... The Box. De Richard Kelly. Oui. J'en avais déjà parlé en juillet, et j'attendais impatiemment sa sortie.


En tant que fan aguerri de son Donnie Darko, j'appréhendais fortement ce film qui, de par le thème, pouvait paraître assez commun. Non pas que le sujet soit mauvais, mais c'est le genre de thème qui attend par la suite scènes d'actions en cascade et suspenses insoutenables.

Rappelez-vous, c'était ce film dans lequel un couple trentenaire se retrouve avec une boîte, surmonté d'un bouton.


L'action se passe en 1976, les cols pelle à tarte sont légion, lui travaille pour la NASA, elle (Cameron Diaz) est prof de philo et infirme d'un pied. On suppose que jusque là, ils avaient vécu on ne peut plus normalement avec leur fils, jusqu'à ce que débarque ce mystérieux rescapé de la foudre et sa boîte-bouton.
Ils appuient, une personne inconnue mourra, quelque part, et ils se verront remettre un million de dollars, ils n'appuient pas dans les 24h et la boîte sera reprise et proposée à une autre famille.
A partir de là rien ne va plus. Difficile d'en dire plus sans ôter tout le côté mystérieux au film.



Le début m'a fait penser un peu à The Game, la boîte mystérieuse, le cadeau dont on ne sait pourquoi, mais qui va faire que tout va se casser la gueule petit à petit.


Les points communs avec Donnie Darko sont assez nombreux. Je pense qu'il vaut mieux avoir vu ce dernier pour saisir tous les clins d'œil, nombreux et dissimulés dans le film. Le film quant à lui se déroule de manière un peu similaire. Tout commence tranquillement, banalement quand soudain, un élément improbable va surgir et changer la vie des héros (le lapins géant - la boîte bouton).

A partir de là, cet élément va prendre une place prépondérante dans leurs vies, et influencer le moindre de leur geste, leur comportement ainsi que leurs décisions. Et un film qui commençait pour le moins normalement, se barre littéralement en sucette impliquant des forces qui dépassent l'entendement.

Les films de Richard Kelly ont cette faculté de m'écraser au fond de mon siège et me dire "Utain mais qu'est ce que c'est que ce bordel.... où est-ce que ça va nous amener tout ça...." On ne sait strictement pas comment l'on sortira de ce film, les pièces s'accumulent de toutes part, jusqu'à la grande résolution finale, où tout se met en place, laissant toujours une place pour la libre interprétation du spectateur.

Bref, difficile de résumer ce film, ni un film d'action, ni un film de suspense, ni un film fantastique... un mélange truculent de plein de choses et surtout, un film bourré de détails, j'attends avec impatience le moment de sa sortie en Blu-Ray, pour pouvoir mater toutes ces choses cachées, ces seconds plans qui nous ont fait tant causer après, l'affreux, Mimi, et moi.


Au final :
- Vous avez vu Donnie Darko et avez aimé : Vous ne serez pas déçus. ('fin moi ce que j'en dis...)
- Vous avez vu Donnie Darko et n'avez pas aimé : Heu..... méfiez-vous, vous devez être un peu masos.
- Vous n'avez pas vu Donnie Darko : Attendez-vous à une expérience originale, qui ne vous laissera pas indemnes.
- Vous voulez voir une comédie française : Bah... vous êtes un peu cons, vous auriez dû lire un peu plus en amont.



Ps : Voilà, bon j'ai conscience d'avoir un peu survolé l'essence du film, mais bon, il y a tellement d'aspects à évoquer, de connotations, de métaphores en tous genres, d'interprétations différentes, que je vous laisse juger par vous-mêmes.
Petrif
8
Écrit par

Créée

le 4 oct. 2010

Critique lue 261 fois

Petrif

Écrit par

Critique lue 261 fois

D'autres avis sur The Box

The Box
Sergent_Pepper
6

Boite arythmique

Certaines leçons semblent tirées par Richard Kelly après le désastre Southland Tales, lorsqu’il lance The Box : le pitch, tiré d’une nouvelle de Richard Matheson (un auteur majeur, qu’on ne connait...

le 7 mars 2016

46 j'aime

9

The Box
takeshi29
8

Si t'es cartésien, passe ton chemin...

Richard Kelly est décidément fascinant, capable en seulement trois films de se créer le statut de réalisateur culte ou maudit, l'histoire du cinéma nous ayant démontré à de maintes reprises que les...

le 9 oct. 2014

38 j'aime

12

The Box
Artobal
8

La Box au fils

Moins ouvertement décalé que ses 2 précédents opus, "The Box" déploie une étrangeté subtile et mélancolique dont la force et la cohérence s'affirment à la revoyure ; les films de Kelly sont un peu...

le 17 oct. 2022

29 j'aime

2

Du même critique

FlashForward
Petrif
8

Critique de FlashForward par Petrif

Ha le beau mois de Septembre, les feuilles jaunissantes, les sonneries d'école retentissantes, les sales chiards qui crient sous vos fenêtres toute la sainte journée et qui esquivent les parpaings de...

le 4 oct. 2010

5 j'aime

2

Mon curé chez les nudistes
Petrif
9

Critique de Mon curé chez les nudistes par Petrif

Par les beaux jours qui reviennent d'où émane un soleil plus que capricieux, la venue des premières plages et autres dénudements partiels m'amène à vous parler d'un film que les moins de vingt ans ne...

le 4 oct. 2010

5 j'aime

Appelez-moi Kubrick
Petrif
7

Critique de Appelez-moi Kubrick par Petrif

Imposteur. Voilà qui est Alan Conway. Usurpant l'identité du réalisateur Stanley Kubrick afin d'escroquer les nantis et au passage amener quelques jeunes hommes sveltes dans son lit, Alan Conway est...

le 4 oct. 2010

4 j'aime