The Box par Ray Harryhausen

C'est toujours difficile d'évaluer un film de Richard Kelly; l'état d'esprit dans lequel vous êtes au moment où vous allez visionner le film entrera fortement en compte dans votre jugement:soit, vous serez embarqué dans l'atmosphère du film, soit il vous laissera au bord du chemin et vous le regarderez d'un oeil consterné; Parlons tout d'abord du problème du film: pendant 45 minutes, on a pas l'impression de voir un film de Richard Kelly; rien ne le distingue du tout venant américain vaguement fantastique ; on remarque alors ces défauts: déco année 70 too much, effets spéciaux numériques rappelant les balbutiements de la technique (à un moment j'ai pensé à l'homme invisible de Carpenter), visage grenouillesque de C. Diaz, n'en jetez plus !
Et puis arrive une scène de fête de fiancailles et là on retrouve tout l'univers de Richard Kelly; adieu alors seuil de crédulité, on peut s'embarquer dans une mystérieuse histoire rappelant la glorieuse sf des années 50 (la boucle est bouclée avec la nouvelle de Matheson, qui ne donne qu'une base de départ, le film allant beaucoup plus loin, pour finalement revenir lui aussi boucler la boucle).
La suite est, comme souvent chez Richard Kelly, souvent obscure, voire fumeuse, mais qu'importe la destination, l'important était le voyage auquel vous a convié une nouvelle fois le réalisateur; dommage que celui-ci ne commence quasiment qu'à mi-film.