Redemption Song
Atlantic City, l'Ohio, Las Vegas... Paul Schrader nous emmène dans l'Amérique du jeu et des casinos, celles de l'apparence, des lumières et des paillettes, pour y suivre un personnage pourtant...
le 31 déc. 2021
30 j'aime
2
Ça faisait longtemps qu’on n’était pas allé voir un Paul Schrader. Ce n’est pas l’offre qui manque, mais hier, on n’avait pas le cœur à aller voir le Desplechin, qui nous fait un peu peur. Le gars Arnaud n’est jamais meilleur que quand il parle de lui, mais cette fois, il adapte son héros, Philip Roth. On ira quand même, et on vous racontera.
Paul Schrader, donc. Monsieur American Gigolo et La Féline, amis surtout scénariste de Yakuza, Taxi Driver, Raging Bull, La Dernière Tentation du Christ… et The Card Counter, une éternelle rédemption Schraderienne.
Ici, William Tell (sic), ancien militaire sort de prison et s’entiche d’un jeune homme dont il a bien connu le père en Irak. Pour lui, pour combler ses dettes et peut-être plus encore, Tell accepte de se remettre au poker sur les conseils d’une autre joueuse, La Linda (excellente Tiffany Haddish) qui n’a d’yeux que pour lui.
Voir un Paul Schrader, c’est évidemment accepter un cinéma traditionnel, inscrit dans la lenteur, avec des rebondissements parfois un peu faciles. Mais voilà, The Card Counter est porté par un des plus grands comédiens de sa génération (et peut-être le meilleur) : Oscar Isaac. Qu’on en juge : Agora, Robin des Bois, Drive, Inside Llewyn Davis, A Most Violent Year, Ex machina, Star Wars, Show Me a Hero, Dune… rien de moins qu’Alejandro Amenábar, Ridley Scott, Nicolas Winding Refn, Joel et Ethan Coen, Denis Villeneuve, David Simon…
Une fois de plus, Isaac délivre une performance exceptionnelle, en toute humilité. Il crée ainsi une démarche un peu gauche pour son personnage, dont on ne se rend pas compte au premier coup d’œil. Son personnage semble en retrait, sous-joué, mais sa performance devient explosive quand la caméra de Schrader se rapproche insidieusement, dévoilant fêlures et folies.
On n’a jamais aussi bien filmé une cocotte-minute.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 30 déc. 2021
Critique lue 245 fois
4 j'aime
D'autres avis sur The Card Counter
Atlantic City, l'Ohio, Las Vegas... Paul Schrader nous emmène dans l'Amérique du jeu et des casinos, celles de l'apparence, des lumières et des paillettes, pour y suivre un personnage pourtant...
le 31 déc. 2021
30 j'aime
2
En voilà une œuvre particulière! Mais conforme à la filmographie d’un auteur à part dans le cinéma indépendant américain. Révélé dans les années 70 avec le culte « American Gigolo », il a ensuite...
Par
le 3 déc. 2021
26 j'aime
1
Compter les cartes, sans chercher à les abattre pour abattre son adversaire, cela revient à égrener les minutes qui vous séparent de la fin de la partie, de ce moment tant attendu où l’on peut se...
Par
le 3 janv. 2022
20 j'aime
3
Du même critique
Après le flop public et critique de Barry Lyndon, Kubrick a certainement besoin de remonter sa cote, en adaptant cet auteur de best-sellers qui monte, Stephen King. Seul Carrie a été adapté à cette...
Par
le 7 févr. 2011
191 j'aime
86
Un grand film, c’est quoi ? C’est un film qui passe sur NRJ12 (en VF mal doublée), qu’on prend au milieu, et qu’on regarde jusqu’au bout, malgré l’alléchant Mad Men S05e1 qui nous attend sur Canal à...
Par
le 23 janv. 2011
58 j'aime
3
C'est parti pour la série événement de Canal+. Ils sont forts chez Canal, ils ne font pas de série non-événement ! Mafiosa, Braquo, Borgia : même combat. Pour cette dernière, on y a cru pendant vingt...
Par
le 14 oct. 2011
41 j'aime
13