Un film social américain ? Pourquoi pas, mais il fait pâle figure face à ses homologues européens. L'histoire reste relativement conventionnelle, parfois prévisible et surtout peu audacieuse. Dans un genre où Ken Loach prend aux tripes, John Wells n'arrache guère plus que quelques sourires. Et pourtant, le film commençait bien. Un connard prétentieux commence à découvrir l'humilité et l'importance des choses après s'être rendu compte que la vie continue sans lui. Dommage qu'il faille des circonstances aussi extrêmes ou une crise de la cinquantaine pour raisonner ce type de personnes... Malheureusement, et c'est certainement typiquement américain, le vieux mythe du Self-made Man n'est jamais bien loin pour gâcher la fête. Bref, là où j'attendais un film critique sur la crise américaine (et mondiale), un film sur la redécouverte des valeurs fondamentales et sur la repentance d'un cadre dynamique, je n'ai eu qu'un enième film convenu sur l'American Dream.