Nnnnnnnnnooooooooooooonnnnnnnnnn.......... Aaaaaaaauuuuuuuuu sssssseeeeeecccccccooooooouuurrrssss (a

Ma séance suivante donc, The Dark Below de Douglas Schulze, en compétition internationale, première européenne et en présence du réalisateur et de l’actrice principale, Lauren Mae Shafer, est vendu sur le papier comme un huis-clos glaçant sans dialogue, dans lequel une nana (Rachel) est séquestrée sous un lac gelée. Flanquée d’une interdiction aux moins de 16 ans, ça ne pouvait que me plaire. Le film commence dans le vif du sujet, avec Rachel qui se fait tabasser… au ralenti… puis traîner sur le lac… au ralenti… puis jeter sous l’eau… au ralenti… puis maintenu sous l’eau… au ralenti… puis un flash-back… au ralenti… puis elle est sous l’eau… au ralenti… puis un autre flash-back… au ralenti… puis…. vous avez compris ou je continue jusqu’à la fin ? Donc on est devant un film de 1h15 entièrement monté au ralenti ( le réal est peut-être fan de l’ultra-purge Dragon Ball Evolution ? ). En plus d’être ennuyeux et frustrant à en mourir ( je pense entre autres à la scène interminable où elle s’extirpe du lac… au ralenti ), le film se coltine une musique constante et trop dramatique, qui alourdie une image et fatigue le spectateur puisque, comme le montage ou la mise en scène, elle ne fait que se répéter et donne l’impression d’être également au ralenti. De plus, les plans sont extrêmement redondants et donne l’impression d’avoir été utilisé en boucle.
Le film se construit en un montage parallèle entre Rachel sous l’eau, et des flash-backs explicatifs qui nous expliquent comment elle en est arrivée là. Pas crédible pour un sou, l’histoire se devine au bout du deuxième flash-back, et plombe encore plus l’ambiance déjà désastreuse du long-métrage. Je déteste quand les films font ça, quand ils t’expliquent exactement tout ce qu’il se passe, quand ils enlèvent tout mystère, toute réflexion, toute pensée… On s’en fout complètement de savoir comment elle est arrivée là, mais le réalisateur n’avait tellement rien à dire qu’il a été obligé de broder une histoire soi-disant choquante. Je pense que la cerise sur le gâteau revient à Veronica Cartwright, dont le personnage ne sert absolument à rien ( à part pour le prestige ). Même le générique est au ralenti ! Et le réalisateur lui-même a demandé qu’on le coupe pour pouvoir passer au Q&A ! il le trouve trop long ! Bref, je décide de rester pour que Douglas Schulz me fasse peut-être changer d’avis, ou au moins, se justifie sur le fait d’avoir fait un film entièrement au ralenti, mais rien de tout ça. Il nous raconte une anecdote sur le fait d’être tombé dans un lac gelé quand il était enfant, ce qui lui aurait donné envie de retranscrire au cinéma son expérience qui devait être, je lui accorde, assez traumatisante. Le résultat n’est pas claustrophobe pour un sou, et pour un hui-clos sous un lac gelé, on doit comptabiliser 20 minutes de séquences actuellement sous l’eau… toutes au ralenti. Bref, une bonne grosse… déception, encore plus grande que le film de la soirée d’ouverture.


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VictorTsaconas
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le 20 oct. 2015

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Victor Tsaconas

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