La crise a nettoyé Sheffield, qui fut pourtant l'un des joyaux de l'Angleterre. L'avenir n'est guère reluisant pour Gaz qui ,en plus de passer son temps à attendre une opportunité de travail avec son ami Dave, doit trouver un moyen de conserver une partie de la garde de son fils. La crise est toujours vivace et les dénude chaque jour un peu plus. Et c'est là qu'est l'idée. Après avoir appris la venue des chippendales, un groupe de strip-teasers, Gaz voit vite un moyen de lever des fonds: faire comme eux. Il doit former une équipe au plus vite et aussi...apprendre à danser et se déshabiller.
Car tous les membres ne sont pas taillés dans le béton. Sur une idée aussi originale qu'horripilante, Peter Cattaneo nous tricote un film social doublé d'une excellente comédie. Reposant sur une réalité des plus noires, le casting parvient à nous séduire avec subtilité.
Certaines scènes sont cul(tes): le casting dans l'entrepôt, les répétitions. On a pas le temps de souffler, et au milieu de cette débauche d'absurdité, se trouve le coeur du film: les vies plus ou moins cabossées d'une poignée d'anglais laissés pour compte et acculés au point d'utiliser le système D pour quasiment toutes dépenses. Pas un personnage n'est laissé de côté et donne carte blanche à des interprètes en osmose: Carlyle est absolument épatant en père de famille, encore bien jeune dans sa tête; Tom Wilkinson explose en ex-contre maître reconverti en prof de danse, passant tour à tour de l'égoïste menteur à l'homme esseulé et bien décidé à s'en sortir,... Tous, jusqu'au dernier connaisse leurs partitions sur le bout des doigts et nous dévoile "le grand jeu". On en redemanderait.