Le Frelon pique votre curiosité, et vous rend vert de jalousie !

Un réalisateur français pour un film américain.
Tout d'abord, n'oublions pas que ce film est signé par le grand, le célèbre Michel Gondry ! Ouais !!! ... Je crois que j'ai vu aucun de ses films... Mais le monsieur est connu, et en particulier pour son goût invétéré des scènes hallucinantes qui partent en vrille. Et ça, on le voit bien dans le film...



L'histoire du Green Hornet rappelle forcément celle du réalisateur français Louis Leterrier qui avait tenté l'expérience de rebooter la franchise Marvel avec l'adaptation de l'Incroyable Hulk.

Un casting qui brille ?
Longtemps contesté, c'est l'acteur Seth Rogen qui campe le rôle du héros Britt Reid/The Green Hornet. Le personnage... Le personnage n'est pas des plus apréciables. En un mot, il est con. Et ça, Rogen nous le montre bien. Pendant les trois quarts du film, on a envie de le claquer tellement son attitude est insupportable : JE suis le boss, JE commande, TU obéis, TU me laisses la gonzesse, etc... Bref, entre les moments où il a des idées géniales comme aller combattre le crime et ceux où il est carrément imbus de sa personne, on aime et on déteste ce personnage qui n'est somme toute pas toujours très brillant.



Jay Chou, dans le rôle de Kato, est une petite perle asiatique comme on en voit rarement. Il joue à merveille le rôle du petit chinois qui a une multitude de talents cachés mais qui ne les expose pas. En résumé, il est le total opposé de Britt : il est génial mais humble alors que Britt est un hurluberlu gueulard et vantard sans particularités exceptionnelles.



Cameron Diaz... Pour une fois, le premier rôle féminin ne sert pas à être kidnappé par le méchant. Et pour le coup, elle apporte quelque chose à l'intrigue de vraiment concret. Mais... Le personnage n'est pas très présent, pas très développé... Et c'est un chaos en lui-même puisque c'est à la fois une source d'union et de conflit pour les deux héros... Bref, pas convaincu par une Cameron Diaz peu expressive et impliquée, mais pour le coup, une suite, genre un bon gros "THE GREEN HORNET 2", serait bien sentie, car elle serait sûrement plus intéressante, vu la fin du film...



Pour Christoph Waltz (l'un des méchants d'Inglorious Basterds) c'est une fois encore un méchant stoïque et classe, mais dans un sens plus vicieux et impulsif. Il donne un peu le rythme de l'histoire puisqu'il est tout de même le méchant à battre et qu'il mène le jeu assez souvent. Bref, un anti-héros en pleine crise de la quarantaine comme on les aime, avec un brin de folie et une envie de se hisser toujours plus haut... En étant toujours plus à la mode !



S'il y a des fans de Battlestar Galactica, vous allez avoir une très bonne surprise au niveau du casting... Du pur bonheur ! Je n'en dirai pas plus sur cet acteur...

Sinon, mention spéciale à la voiture du Green Hornet pilotée par Kato: la "Black Beauty". Véritable personnage à part entière, le véhicule légendaire du héros arrive à séduire en quelques secondes le spectateur.



Graphiquement unique:
Une explosion graphique inattendue ! Durant les combats, les effets visuels se multiplient et deviennent un véritable bordel numérique... Pourtant étonnament bien géré ! Des couleurs, des mouvements, des images... Tout est beau, tout est bon, tout détonne et avance à fond la caisse. La 3D accentue encore plus des idées visuelles sublimes et très intéressantes (mais rien d'exceptionnel). Des plans caméras vifs et alternatifs viennent enrober le tout et donner des scènes d'action intenses et vraiment bien saisies. Après, lorsqu'il n'y a pas d'action... c'est un film banal, aux couleurs banales et au rythme doublement banal.
Et puis il y a le générique de fin... Un pur moment de bonheur, tellement il est psychédéliquement beau et novateur. Même lorsqu'il n'y a que le listing de tous ceux qui ont contribué au film, c'est classe.

Un scénario sauvé par l'humour:
Petit bémol côté scénario : c'est plat. Forcément, lorsqu'un film propose la naissance d'un héros, ça met du temps à s'amorcer. Mais si en plus, le scénario se résume à "maintenant que je suis un héros, je vais faire tomber les méchants. Tiens ça tombe bien, un nouveau méga méchant est en ville, si j'allais jouer avec lui ! Ah et puis faut que je séduise la jolie nouvelle demoiselle aussi, même si j'suis un gros lourd !", alors on est pas sorti d'affaire.

HEUREUSEMENT, je dis bien heureusement, un humour qui arrive toujours de manière inattendue, et qui permet de relâcher la pression de ce scénario bateau mais obligatoire, sauve la mise. Là, pour le coup, c'est l'humour "4 étoiles" pour un film de ce genre. De l'humour réfléchi, travaillé, pas trop lourd et potache mais pas trop inaccessible non plus pour le public. Un humour équilibré, à la mesure du duo héroïque.



De même, pour l'histoire, on critique on critique mais il n'y a pas que du mauvais. Le film essaye quand même de traiter de certains sujets importants et de valeurs réelles comme les relations père/fils, la confiance et l'honnêté, quoi faire quand on a un max de fric et qu'on s'ennuie... Certaines scènes sont intelligentes et donnent du volume au scénario. Et même si parfois c'est un peu bancal car du grand n'importe quoi (certaines scènes sont totalement surréalistes, d'autres fatalement banales), le film tient la route et garde tout le long une certaine logique sans s'essouffler !

En bref
Un film à aller voir si on aime les super-héros plus ou moins réalistes. À aller voir si on aime les effets visuels à en rester bouche-bée, les scènes d'action et de bagarres intenses à foison et les "pan pan pan pan pan" en continu (oui, le budget "munitions d'armes à feu" du film à sûrement été titanesque...). Après, il ne faut pas attendre énormement de l'histoire, mais une fois immergé dans le film, ce qui se fait très facilement, on se laisse prendre au jeu, et on en redemande, mine de rien. Les héros sont cool, le méchant est cool, les images sont cool, la bagnole est plus que cool... Un film cool que je suis prêt à revoir !
Shade
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le 20 juil. 2011

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