Vague mortelle, dans un Océan de larmes.
Juan Antonio Bayona, le réalisateur de l'Orphelinat, encensé par la critique, revient avec ce film catastrophe intimiste, "based on true story". Bien évidemment, personne n'a oublié les terribles évènements de Noël 2004, et The Impossible nous le rappelle douloureusement.
Dans un premier acte, on se trouve face à un film catastrophe, qui nous présente une famille ordinaire, dans un décor paradisiaque, avant l'Apocalypse. Et là, quand la vague arrive, elle emporte tout, le spectateur avec. Rarement je n'avais ressenti une telle intensité dans ce genre de destruction massive, appauvri par les productions Bay/Emmerich. Alternance de plan à hauteurs de personnages, et de plans larges, la mise en scène virevoltante est d'une terrible efficacité. La suite est une éprouvante phase de survie dans un décor lunaire.
La seconde partie ressemble beaucoup plus à son auteur, se recentrant sur les personnages, le traumatisme, les dégâts irréversibles, aussi bien physiques que psychologiques. Malheureusement, le manque d'enjeu global (les personnages se cherchent), malgré le pseudo suspens sur le sort de la mère, fait quelque peu retomber le soufflé. D'autant que le réalisateur finit par tirer sur la pompe lacrymale, plus que de raison.
Une fin mitigée qui gâche l'ensemble, tout de même de très bonne tenue, grâce à son interprétation solide, une réalisation haut de gamme -parfois contemplative- et une certaine sensibilité, jusqu'au malheureux trop plein de la dernière partie.