Impatient de retrouver le réalisateur de l’excellent Orphelinat, je me suis jeté dessus.
Dès les premières images, j’ai retrouvé cet art du découpage, à la fois classe et discret qui en fait un bon héritier du cinéma classique que je chéris. Tout est bien en place, sonne juste, même le petit « found footage » du tout début qui déboite en deux secondes ces pauvres ersatz de réalisateur qui s’épanche dessus depuis 5 ans.
On bascule très vite dans le vif du sujet, on reste scotché pendant de longues minutes devant l’ampleur du désastre, de la reconstitution effrayante d’un tel phénomène mais surtout d’un tel drame. On reste toujours au niveau des personnages, en insistant sur l’aspect sensoriel avec notamment un son extrêmement travaillé, aussi bien dans le gigantisme que dans le détail quand le calme revient. Tout est limpide, évident, effrayant. On ne verse jamais dans le spectaculaire ou dans le mauvais goût.
Dur ensuite de décrire le métrage sans trop en dévoiler, et à ce sujet vous ferez bien d’éviter la Bande annonce, bien indiscrète.
La suite va toucher des zones assez peu balisées et on ne peut qu’applaudir ce mélange de crudité et de délicatesse.
Je dois avouer que la dernière partie du film m’a un peu perdu. On retrouve quelques effets de mise en scène mélo assez faciles et déjà vu, là où le départ sonnait d’une intransigeance forçant le respect. Heureusement une dernière séquence un peu rappel vient pour redonner du sens à tout ce que l’on vient de voir et surtout à ce que vient de vivre l’un des personnages principaux. Un moment qui mélange encore la force, l’horreur, et la grâce avec une évidence fascinante.
Un moment fort et ce malgré un scénario qui peine à rester intense tout du long.
Ps : Une pensée pour l’équipe du film, qui a vraiment du galérer sur cette reconstitution. Un cauchemar pour une équipe mise en scène.