J'ai accepté par erreur ton invitation

Une invitation à un dîner, un coyote écrasé, puis les souvenirs de son enfant décédé qui resurgissent. Tout est là pour créer dès le début une dimension oppressante incarnée par Will. Peu à peu, la menace va provenir des autres protagonistes faisant place à une tension entre le personnage principale et le couple. Le malaise, le doute et l’ambiguïté sont de mèches. On hésite pendant la première partie du film sur les intentions de chacun et on se pose des questions sur le profil psychologique des personnages et notamment Will qui à l'air d'être victime d'un délire paranoïaque. Néanmoins, quelques détails trompent. Pruitt, l'invité que seul les protagonistes "douteux" connaissent, raccompagne une des invités qui veut rentrer chez elle. A ce moment Will regarde par la fenêtre et on sent clairement que Pruitt est dans le coup, et donc par extension aussi les personnages "suspects",c'est à dire ceux appartenant à la secte.
L'élément déclencheur arrive très tard dans le film ce qui n'est pas un problème en soit puisque la première partie est assez bien développé bien qu'un peu trop longue. Malgré un premier dénouement aussi bien classique que prévisible, le scénario demeure d'assez bonne qualité puisqu'il y a toujours une cohérence dans les choix et les réactions des personnages, ce qui n'est pas toujours le cas dans les films du genre thriller et/ou horreur.
Le film aurait pu être bon s'il s'en était arrêté là. Cependant voilà. A force de vouloir trop en faire on finit par piétiner le travail de qualité déjà produis. POURQUOI ce twist final ? Rien qu'en y repensant je préfère couper le film 2 minutes avant la fin. Bien qu'étant un thriller, le film s'empare largement des codes du cinéma d'horreur et s'en servait avec plus ou moins d'adresse. C'était tout de même très correct dans l'ensemble. Rien que de faire survivre un personnage secondaire transgresse le cliché du film d'horreur moyen. Mais cette fin n'a aucun sens et décrédibilise tout le film et on retombe en plein dans le stéréotype horreur : "Il n'y a aucune issu".
Un peu déçu des promesses de départ surtout à la fin, le film reste passable.