Le mythe de pandore dans une apocalypse Z. En voilà un drôle de pitch. Prix du jury au festival de Geradmer, le film britannique est convaincant.
Une première partie clostro et mystérieuse, une seconde qui reprend la mécanique des films du genre avec quelques passages angoissants. La maîtrise est là et on se laisse embarquer dans un récit qui change des courses folles actuelles. C'est lent, dangereux et bien articulé.
Un gros problème, le film est prévisible et marque beaucoup trop de proximité avec The Last of us (chef d’œuvre de Naughty dog), à tous les niveaux, sans jamais égaler le maître. Peu de suspens donc pour les connaisseurs (qui se maudissent pendant la séance), surtout si on a vu la bande annonce qui révèle tout simplement la fin du film (quelle idée de mettre la tour en flamme dans cette BA).
Reste une idée excellente dans la dernière partie avec l'arrivée de ces enfants zombies et le modèle d'une société à venir, qui bascule - hélas - quelque peu dans le grotesque. Là encore on peut y voir une inspiration du livre (ou de l'alternative cut) de Je Suis une légende et de ses infectés qui se socialisent. Le choix de l'héroïne est donc intéressant, justement car ce ne sont pas des morts vivants. Ils sont vivants et réclament le droit de vivre, la loi du plus fort (et le règne du feu) faisant le reste .
Cependant les acteurs ne m'ont jamais embarqué avec eux, je n'ai pas souffert pour eux et c'est dommage pour un survival. La faute en partie à une VF un peu aux fraises, surtout pour la petite qui est excellente dans sa gestuel et sa présence.
The Last girl reste un film intéressant qui apporte un regard (parfois) original sur le film Z, qui va relancer les débats sur le net entre « infectés » et « morts vivants », mais le tout dans un enrobage vu, revu et re re vu. Le style britannique est tout de même bien sympathique. Le petit film sympa à montrer aux copains dans son canap.