Je suis allée voir ce film avec de trop grandes attentes, certes. Ayant adoré la bande-annonce, j'ai couru au cinéma à sa sortie.
Le film commence fort, un Colin Farrell mou et indécis, un univers dystopique complètement barré, un humour noir de chez noir ... On parle quand même d'un monde où les célibataires sont transformés en animal (qu'ils ont le droit de choisir, attention !) s'ils ne parviennent pas à trouver l'amour dans une espèce de club med de la dernière chance. Le tout sous 45 jours.
J'apprécie l'idée.
Ce film offre une réflexion sur le couple tout à fait originale, terriblement drôle sur le départ, en maniant les idées d'emprisonnement, de devoirs, et l'image que les autres ont de nous.
Le monde est une espèce de dictature où l'amour est obligatoire, sous peine de mort (non, vous pouvez choisir de vous transformer en homard, pardon). C'est une idée géniale, j'admet, mais, ensuite ?
Ensuite il n'y a rien. Dès que le personnage s'enfuit de sa prison, le film perd ses enjeux. On s'ennuie. On retrouve un personnage perdu dans le néant de deux mondes, l'un où il est obligé d'aimer l'autre où on le lui interdit. Cette idée est intéressante mais au lieu de l'exploiter, le réalisateur nous perd ensuite dans une suite d'évènements plus horribles les uns que les autres. On ne peut pas échapper, à rien, la liberté a perdu sa place, de manière totale. Un peu violent.
Au fur et à mesure du film on perd l'humour que j'avais tant apprécié au début, on perd l'absurdité désopilante des premières scènes pour se retrouver dans un univers tout simplement glauque.


Le film n'est pas mauvais, attention. Les acteurs sont géniaux, on se retrouve complètement happés dans cet univers singulier, toute la première partie du film est excellente. Ensuite il s'essouffle, perd son énergie et stagne, pour nous achever par une fin traumatisante. Je ne m'attendais pas à ça, mais plutôt que le film reste dans cette même veine absurde qui m'avait tant plue, alors j'ai été déçue.
Mais je l'ai conseillé à plusieurs personnes, donc allez donc voir ce film, pour le meilleur et pour le pire.

AlexandraComa
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le 27 août 2016

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Alexandra Coma

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