The Machinist par LeLucas
Trevor Reznik, ouvrier sur une chaîne de montage, est à l'agonie. Il ne se nourri presque plus. Extrêmement maigre, son travail l'épuise. La seule chose qui le maintient encore en vie c'est sûrement cette prostituée avec qui il commence à créer une relation plus intime. Mais certaines questions vont nous trotter dans la tête : Quel est donc ce corps qu'il enroule dans un tapis au début du film ? Qui a-t-il tué ? Pourquoi ?
The Machinist est une oeuvre fine, complexe, qui prend le temps d'installer tout les éléments de réponse le long du film pour que le twist final nous explose au visage. Certes celui-ci est classique mais son impact trouve échos dans les 1h30 que nous avons parcouru avant. Il y aurait beaucoup de choses à dire dessus mais je ne peut le faire sans vous gâcher toute l'histoire.
Pourtant ce Machinist ne vaut pas le détour que pour son final splendide. Christian Bale incarne pour une fois formidablement bien son personnage squelettique. Une métamorphose (l'acteur aurait perdu 30kg pour le tournage). Criant de vérité, on sent toute la souffrance du personnage en se demandant d'où cela peut bien provenir.
La mise en scène s'appuie sur des plans léchés, des décors étranges... Elle permet de distiller une ambiance oppressante et mystérieuse qui concours à renforcer tout notre questionnement. Le réalisateur insistera particulièrement sur le rapport au corps. Trevor tellement maigre, épuisé, insomniaque luttant pour bien faire son travail dans cette chaîne de montage diabolique et meurtrière. Elle ne fait pas qu'épuiser physiquement ses travailleurs, elle les broie littéralement. Ici le corps est à l'image de l'esprit, amputé, décharné, mis à nu. Si Trevor est si maigre c'est parce qu'il a vécu un traumatisme. Je vous laisse découvrir lequel...