SPOILERS
Je continue mon tour de Corée, après Man on High Heels et The Strangers, place à ce Man from Nowhere. C’était pas mal du tout, encore. Pas ultra génial non plus, mais vraiment réjouissant.
Cha Tae-sik, un prêteur sur gages taciturne et solitaire se lie d’amitié avec sa voisine, une gamine espiègle sans le sou. Lorsque cette dernière a des ennuis à cause de sa junkie de maman, Tae-sik décide de l’aider. Et il dispose de compétences cachées très particulières…
Une histoire très simple et sans grande originalité contrairement aux deux précités, on croirait presque le pitch d’un Steven Seagal avec des méchants qui rivalisent de raclurerie à fond les ballons. Ça rappelle vaguement Léon, le tueur solitaire qui se lie d’amitié avec une morpionne qui est sa voisine. Mais c’est tout le reste qui vaut le détour. Déjà les acteurs, parce que l’alchimie entre Cha Tae-sik et la gamine est vraiment hyper touchante (et vu que le film repose entièrement là-dessus, ça valait mieux). Et aussi et surtout la réal (un certain Lee Jeong-beom), qui transforme un vigilante sans grand intérêt en film « coup de poing ». J’ai kiffé les petits effets de style dans le mano-a-mano final, quand il brise la règle des 180° pour alterner les gros plans sur les visages. La musique, qui est somptueuse.
C’est marrant parce que c’est trash et un brin nihiliste (les trafics d’organe, ragoûtant…) et pourtant ça finit sur un happy end totalement inattendu pour moi. Autant j’avais vite deviné que c’était pas les yeux de la gamine dans le tube, autant j’étais persuadé clairement que Tae-sik allait canner. Mais non finalement sa croisade lui aura rendue une once de joie de vivre même s’il risque de finir à l’ombre. Donc inattendu, mais… c’était beau.
Bon ce n’est pas un chef d’œuvre non plus, c’est un film très réussi autour d’une histoire maxi-classique, et c’est déjà un tour de force. A conseiller aussi.