Que dire... On est pourtant habitué aux sagas adolescentes et impersonnelles mais là, je crois qu'on atteint les sommets. Je n'ai même pas envie de passer du temps à écrire tout le mal que j'ai pensé de « The Mortal Instruments », et je note d'ailleurs que pour une fois le public ne s'y est pas trompé puisque son échec nous évitera de subir une suite sans doute encore plus douloureuse. Que ce soit la dimension incroyablement lisse de la réalisation, la laideur d'ensemble ou la parodie de défilé de mode qui touche le casting quasiment dans son intégralité, il est peu dire que l'ennui est profond et que même quelques rires involontaires ne sont pas à exclure, à l'image d'une héroïne hésitant terriblement entre deux garçons (ça vous rappelle quelque chose?), une histoire de pacotille, resucée intégrale des inintéressantes recettes habituelles et des dialogues parfois à mourir de honte... Si je mets une (très) généreuse seconde étoile, c'est pour Lily Collins. Elle est la seule à s'extirper de la nullité ambiante, à y croire, à avoir un minimum de personnalité du début à la fin. Espérons qu'elle aura l'occasion de développer son talent ailleurs que dans cette indigente production hollywoodienne, de celles que l'on ne souhaiterait ne plus jamais voir sur un écran de cinéma.