Adapté d'un roman qui s'inspire d'une histoire vraie, The Operative est une film d'espionnage plus axé sur le psychologie de son personnage principal que sur l'action. D'habitude, ce genre de parti-prix m'inspire mais là, force est de constater que la coquille se révèle peu inspirante. C'est sur la performance de Diane Krüger que repose tout le long-métrage car c'est en elle qu'on distingue une dualité intéressante. La figure de l'espionne distante et sans émotions apparentes est cassée pour laisser place à une profondeur, des sentiments, des failles, des doutes... Entre sa vie d'agent secret sans attache maitrisée au détail près et ses émotions imprévisibles se cache tout l'enjeu du film. Hormis la justesse de son jeu, The Operative se dresse sur des piliers déjà-vu et ennuyeux du genre. En fait, toute la facette espionnage manque de mordant. Il suffit de regarder le dernier Luc Besson pour voir à quel point le scénario n'élabore rien de neuf ! Le récit triangulaire n'offre pas de rebondissements spectaculaires et l'ensemble reste en général très lisse. La mise en scène de Yuval Adler n'a d'envoutant que son cadre ; Téhéran. Donc certes, on se laisse dépayser, non sans curiosité, par cette culture, à l'instar de l'héroïne. Par contre, je pense que c'est la première fois que je vois Martin Freeman dans un rôle aussi inintéressant et Cas Anvar, dans le rôle de l'amant imprévu, ne fait que tourner la tête de Diane Krüger... Le magnétisme et les relations ne convainquent pas. Le suspense, quant à lui, est bien maitrisé mais débouche constamment sur des échappatoires classiques et peu trépidantes. Je me suis vraiment ennuyé. Pour ma part, c'est clairement le genre de film que je regarde une fois mais qui se laisse oublier très facilement...