Pour commencer, je tiens à dire que cette critique a été rédigé "à chaud", je viens de sortir de la projection et je suis encore sous le choc. Et je ne suis pas certain d'avoir encore tout digérer. Mais voici ce que je peux vous dire en introduction. Si vous aimez le cinéma, vous aimerez Prodigies. Je vais vous dire, en tout cas, je suis quelqu'un de difficile et ce film m'a ravi en tout point, je suis pas sorti aussi satisfait d'une projection depuis longtemps. Quelques heures après, je ne peux me sortir prodigies de la tête.Tout simplement. Ma note de 10 pourra paraître un peu élevé pour certains, car le film a quelques défauts ici et là, mais la réalisation et le scénario sont tels que ces défauts sont bien vite oubliés. D'ailleurs, nous allons d'abord parler des défauts pour s'en débarrasser.

Premièrement, oui le film est bourré de products placements. Sony Ericsson en tête. Dans le film, quasiment tout les appareils électroniques sont de la marque. Coca arrive derrière, et on notera qu'à New York, ils ont des magasins "Game" avec la jolie adresse du site français. Bon, c'est clair que ça saute aux yeux. Ces marques sont un peu partout. Mais ça reste du détail. D'ailleurs, niveau détails, parfois l'animation semble un peu "pixelisés". Surtout en arrière plans, quelques murs, le ciel à un moment sont constitués de petits carrés. Mais pareil, c'est de l'ordre du détail. Après ça, le film va assez vite, il faut bien le dire. Ca ne nuit pas du tout, mais j'en aurais juste voulu plus. Ensuite, il y a des défauts qui n'en sont pas. La durée du film: 1h26. C'est court. Mais le film étant extrêmement dense, on a l'impression de sortir d'une projection de 2h tant il y a de choses à assimiler. Ensuite, il y a les personnages dont certains souffrent de manques de personnalisations. MAIS ce défaut n'en n'est pas un, car ces enfants sont surtout là pour être des symboles, l'incarnation d'une enfance démoralisé. Et une fois codifié, nous n'aurons pas réellement besoin de plus d'éléments sur eux.

Maintenant, attaquons-nous aux qualités du film. On va commencer par la réalisation. Maîtrisé, dynamique, pensé, symbolique. Le film est un parfait exemple de cinéma. Bien pensé, conçu, où chaque plan dégage du sens. On use ici de la liberté de l'animation. Ensuite, il n'y a rien de forcément bien neuf au soleil. Mais si le réalisateur n'invente rien, il compose sa symphonie cinématographique avec avec brio et dextérité. Il sait utiliser des éléments du cinéma pour faire une oeuvre justement très dense.D'ailleurs, au vu de certaines critiques, mon avis est que certaines personnes n'ont pas compris le film. En même temps, pour cela il faut savoir le décoder. Par exemple, lorsque les enfants sont agressés, nous avons des plans sur un paysage d'un blanc immaculé, détruit par les agresseurs, représentés sous formes de monstres,aux traits grossis, exagérés, horrifiants. Plus que pour souligner l'horreur des actes, on souligne ici aussi l'horreur des individus. On oublie trop l'effet d'une agression. On en voit tellement partout. Ici, on nous place dans une perspective assez enfantine. Représentant le monstre, devant lequel nous sommes impuissants. Surtout lorsque l'on est enfants. On marque ici la faiblesse de l'enfance face à l'horreur du monde, des gens. Ensuite, il y a pas mal de plans symbolisant la colère des enfants. comme ce plan dans la bande-annonce, où les enfants regardent des bâtiments s'écrouler. Ou Jimbo ravageant Times square. Ces plans sont là pour représenter la fureur. La colère d'un enfant. Le sens de ces plans, plus que de montrer la rage des prodiges, est ici une parabole pour parler de l'enfant en général. Ici, nos enfants surdoués, ne comprennent malgré tout pas le monde, les figures d'autorité qui les oppressent de mille et une manière. Et ce plan de New York ravagé, montre comme l'enfant peut se retrouver isolé avec l'envi de détruire le monde. Tout les plans ou les éléments de ses plans dégagent quelque chose. Attention spoiler, par exemple, quand Jimbo se sacrifie, il tombe les bras écartés, comme un martyr, ce qui accentue le sens de son acte. On notera aussi qu'il se voit enfant, lui-même. Et ici, le conflit adulte-enfant que le personnage s'imposait se résoud. En effet, Jimbo lutte durant tout le film contre sa colère, une colère qui le rongeait déjà enfant. Colère finalement vaincue, par Jimbo. Le personnage se réconcilie en quelque sorte avec l'enfant qu'il était. Il se pardonne la mort de ses parents. Et la présence symbolique de Killian est là pour montrer que Jimbo a parachevé l'enseignement de son mentor. Bien sûr, ce que je vous dis ne vous parle pas si vous ne connaissez pas le scénario. mais j'y reviendrais.

Hormis une composition du cadre parfaite, l'animation est aussi incroyablement fluide, et belle. La 3D marche étonnamment bien. Je suis de ceux qui hait la 3D, je la trouve vraiment inutile pour le prix que ça coûte. Mais ce format ici, ajoute pour moi un vrai plus pour le film Prodigies. Bref, vous l'avez compris. Le film est bien fait. Parfait selon moi. On s'étonnera d'ailleurs que ce film soit français. Dans la plupart des films français, le réal pose sa caméra pour filmer deux personnages qui parlent et le seul sens du cadre, c'est deux personnes qui causent. Ici, on a vraiment un exemple sur lequel le cinéma français doit s'appuyer. Quelque chose de rigoureux, solide et pensé. Il ne suffit pas de filmer deux personnes pour faire un film, on peut ajouter mille chose sur un plan. Mais en général, et surtout en france, on se contente de peu. Ici, Prodigies nous livrent les résultats d'un long travail méticuleux qui fait son effet.

Maintenant, le scénario. Alors, pour moi le film a deux degrés. Le film un peu action/fantastique/drame. Mais il a surtout une énorme dimension symbolique et sémantique. Et je pense d'ailleurs que ce côté prédomine un peu sur le premier degré. C'est sans doute pour ça que le film n'a pas plu à tout le monde. Pas mal de gens n'ont pas compris qu'il y avait deux degrés au film, ils ont amalgamés le 1er et second degré, et sont donc sortis un peu dubitatif. Mais voilà, le film a un énorme message. La responsabilité du parent. On peut penser que le film parle d'enfants torturés et de colères. Et c'est le cas, mais le film parle avant tout de l'importance d'être un parent/tuteur/mentor. Et pas de façon cucul. Nos 5 prodiges sont ici les archétypes d'enfances détruites. L'une est top model et doit remplir les attentes de ses parents. On est dans l'exemple parents qui veulent des enfants meilleurs qu'eux. L'un est un enfant plus responsable que ses parents(harry. On est dans le cas du parent qui fait un peu un enfant sans trop en penser, car le dit adulte, est au contraire qu'un sale gamin. Et l'enfant fait plus office de parent que d'enfant dans le cas présent. Il est mentionné d'ailleurs une soeur (nadia, qu'on ne voit pas) et on comprend bien que Harry est ici la seule personne qui a l'air de vouloir s'en occuper. Il y a aussi le cas de l'enfant incompris (Sammy), qui se renferme, et qu'on décide d'abandonner car on ne le comprend pas. Ici, les parents refile l'enfant à Jimbo (ça pourrait être pire), et l'enfant ressemble à ce type de gamin qu'on envoie chez des psychiatres, voir en hôpital, car on ne sait plus quoi faire et on baisse les bras. On a aussi Lee, l'enfant soumis au dogme des parents (on entend un prêtre parler à Lee), celle-ci ne peut se trouver une propre identité et doit donc subir les sermons de curés qui ne la comprenne pas. D'ailleurs ce sermon aurait aussi bien pu être prononcé par un prof, un psychologue ou n'importe quoi d'autre, cela symbolise juste à quel point les adultes bien pensants imposent leurs ignorances aux enfants en leurs disant de faire ceci ou cela, sans jamais savoir ce que l'enfant vit rèèllement. Et enfin, Gilles, l'enfant non désiré,dont on ne s'occupe pas et qui est livré à lui-même. On pourrait même inclure l'enfant battu: Jimbo. Et même la fille de Killian, l'enfant délaissé à cause d'un favori.

Le film nous présente donc ici, 7 types d'enfances brisés. Ce qu'il y a de bien avec le film, est que l'on ne nous martèle pas ici situation d'origine des enfants. On nous présente sobrement, ces 7 archétypes. Nous allons prendre le cas de la fille de Killian, il n'est mentionné qu'une seule fois que Jimbo fut le préfféré de Killian, on insiste pas, on ne nous le martèle pas, mais ici, le fonctionnement du personnage de la fille de Killian est justifié avec ce simple élément. Délaissé, elle est dans une situation amour/rejet de son père. Elle veut préserver son empire, mais détruire d'abord la fondation Killian (cause du favoritisme dans son enfance), on verra aussi que cela la place souvent en opposition de Jimbo, elle respecte mais blâme Jimbo d'avoir "gâché" son enfance, par touche subtile, on verra qu'elle se met la plupart du temps automatiquement contre lui. Pour de multiples cause comme son cynisme, mais on peut aussi ici retrouver un comportement prédéterminé par son enfance négligé. Ce simple élément est installé subtilement et sera décodé par le spectateur attentif.

Maintenant,nous avons le cas de nos 5 prodiges. Ils ont donc tous été d'une manière ou d'une autre oppressé par leurs parents ou leurs environnements. Ici, leurs intelligences les installe surtout dans la situation des incompris. Mais encore ici, leur intelligence est un symbole. En effet, leur niveau intellectuel supérieur à la plupart des gens, les isole et font d'eux des incompris. Leurs intelligences servira à l'histoire, mais aussi pour faire écho à l'incompréhension des parents face aux enfants. Certes, nos enfants ne sont pas plus intelligents que nous. Leurs intelligences est cependant différente, nous ne voyons pas les choses comme eux, et cette différence de perspective, nous empêche de leurs dialoguer. En montrant des enfants d'un niveau plus élevé qu'un adulte, on prend le rapport adulte/enfant à contre-pied. On inverse le rapport. J'ai beaucoup aimé comme le film montre comme les adultes ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre les enfants. Conséquence de cet isolement, ces enfants vont donc naturellement se regrouper, formé une famille. Car c'est bien de famille dont il est question. Le film parle de ça. L'importance de savoir comprendre et dialoguer avec les enfants. De s'occuper d'eux. Mais aussi de l'importance des enfants de s'affirmer en créant ensuite à l'adolescence sa propre famille (ici, les amis prodiges). Cette famille se comprend, se soutient, mais se soude aussi par leurs solitudes, leurs mélancolies et le terrible drame qui va les heurter.

Le film nous parle de voleur d'enfance. Ici, ce sont les parents (subtilement), mais aussi les adultes en général. L'autorité. Ici, la fille de Killian. En effet, cette dernière représente les professeurs/directeurs d'établissement/ parfois même parents, qui veulent utiliser leurs enfants pour faire leurs propres succès. Imposant alors un certain mode de vie, une condition. Ici, il n'est pas question de liberté. Les prodiges veulent être ensemble,point. Mais ici, la fondation Killian les expose via une émission télévisé "American Genius" pour faire le succès de l'entreprise Killian. Ici, on pense à ces enfants qu'on voit parfois à la télé, chantant, dansant ou autres. Faisant ce qu'on leurs dit sans comprendre qu'on se sert d'eux, qu'on décide à leurs places, et empêchons leurs épanouissements. Mais contrairement à l'enfant basique, nos prodiges se rendent très bien compte qu'ils sont utilisés. Et c'est insoutenable pour eux.

En parlant d'insoutenable, les figures d'autorité ne sont pas tout le problème des prodiges. Non, la scène du parc est évidemment la clé de voûte du film. Lorsque deux jeunes agressent les prodiges et violent l'une d'elles, c'est ici que tout bascule. On notera ici, que la réalisation est violente, insoutenable et que l'espèce de lien psy qui se révèle ici entre les gosses, infligeant ainsi à tous les prodiges, le viol, démultiplie leurs souffrances. C'était une scène terrifiante. Bien pensé, car si elle avait été présenté, normalement, on aurait vu une scène de viol de plus. Certes, c'est toujours choquant, mais après avoir vu ça 15 fois, ça perd de son effet. Le réalisateur ici, nous viole aussi mentalement. Et avec ces visions dont je parlais tout à l'heure, nous présente vraiment l'horreur de la chose. Si donc, cet agression renforce le statut de victime des prodiges. Le basculement n'est pas ici. Non, c'est quand la fille de Killian convainc la police de laisser tomber l'affaire pour ne pas gêner l'émission. Là, les parents qui laissent faire, la fille Killian et le policier, sont présentés ici comme les rééls bourreaux. Ceux qui laissent faire du mal à des enfants. Le film a d'ailleurs la noblesse, de peu utilisé les parents. Ici, on voit bien que la mère se moque que la chose soit porté en justice ou pas. Tant qu'elle n'a pas de frais de justice à payer, ça lui va. Mais on en a pas plus sur la mère, juste passive, le film ne martèle pas les parents, mais bien les adultes. Ce sont eux qui permettent ça. Et ici, le film achève de délivrer son message.

L'adulte peut victimiser l'enfant de bien des manières, en faisant passer ses attentes avant tout, en délaissant l'enfant, en rejetant ses problèmes sur lui, en rejetant l'enfant, en refusant de le protéger, en l'instrumentalisant. L'enfant, devient ici la victime. Un simple objet. Une marionnette. Et là, quand les enfants passent à la contre-attaque, en utilisant leurs pouvoirs pour accomplir leurs vengeances, le réalisateur a la bonne idée de manifesté graphiquement ce pouvoir de façon brillante. En effet, les gens contrôlés mentalement, sont comme des marionnettes, complètement désarticulés. Ici, les prodiges deviennent les marionnettistes. Passent de victime à bourreau. Et ce rapport inversé et bien représenter par les pouvoirs de nos jeunes anti-héros.

Après nous avoir montrer des enfants meurtris, puis victimes, on nous montre "les enfants rois". Ces enfants aux pouvoirs effrayants. Soyons honnêtes, nous avons tous eu toujours envie de faire comme eux. Nous venger, punir ceux qui nous blâmait, ces figures d'autorité qui nous oppressent. Ici, nos prodiges peuvent le faire. Et la violence illustré dans le film, symbolise ici la colère intérieur existant dans chaque enfant victime. Le film montre la destruction par la destruction. Il nous montre qu'en volant l'enfance, on crée des monstres. Des monstres de colère. Une colère aveugle. Les enfants se vengent donc, ils tuent ceux qui les ont victimisés. Mais à court de victime, ils décident de tuer le président. Pourquoi? Beaucoup n'ont pas compris. Le président est l'adulte des adultes. L'autorité ultime. Les prodiges ayant étés systématiquement victimes de l'autorité des adultes, décident alors de s'attaquer à l'autorité ultimes. Ils veulent s'affranchir. On est un peu comme dans Oedipe, avec ce "tuer le père". Ici, refusant d'être victimes, les prodiges veulent s'affranchir de tous. D'ailleurs, niveau Oedipe, on peut dire que la tension Lisa/Anne, relève du complexe d'electre.

Autre message bien sûr, à la fin du film, quand les prodiges mettent la main sur des missiles nucléaires, leurs nihilismes, leurs envies de détruire traduit ceci: Les enfants sont notre futures, en les corrompant, en les pourrissant, nous pourrissons le futur. Et le futur aurait pu être compromis sans l'aide de Jimbo. Le personnage principal du film. Pourquoi est-ce lui qui prend le plus de la place? Car il est le seul vrai gentil du film. Le bon parent. Jimbo est un enfant qui a connu leurs colères, c'est même lui qui a connu le pire, battu par son père, il a alors tué ses parents. MAIS, Charles Killian l'a trouvé, et ce dernier se présente comme le parent/mentor presque idéal. Il se met à la hauteur de l'enfant que Jimbo était, tente de le comprendre et de l'aider. Et c'est ce qui a empêché Jimbo de mal tourné. Jimbo va donc être l'élément double du film, un enfant-roi et un adulte. Mais il est bien le seul adulte bien intentionné du film. Il veut comprendre les prodiges, les aider, et leurs permettre de s'épanouir. Mais il va hélas mal s'y prendre. En effet, lorsque les enfants sont agressés au parc, il s'avère qu'ils attendaient...Jimbo. Mais sa femme lui ayant appris qu'elle était absente, ce dernier prend énormément de retard, reléguant les prodiges au second plan. Et en négligeant les enfants, il permet au drame de se produire. Si Jimbo était ici présenté comme "parent" des enfants, le seul à vouloir les protéger et vouloir leurs bien, on verra que le drame se passe lorsqu'il les néglige. Le film illustre donc ici, l'importance de passer les enfants aux premiers plans. Mais Jimbo n'est pas parfait et il le sait. Quand Anna lui apprend sa grossesse il prend un air très grave. Pourquoi? Parce que Jimbo est ici le seul à avoir conscience de la responsabilité que représente le rôle parental. En effet, il a connu des parents horribles, puis Charles Killian. Les parents horribles et ensuite, le vrai parent. Le bon. Et Jimbo a peur de s'y prendre. Si il épouse le caractère de Killian, il a du mal à intérioriser des colères semblables à son père. En définitive il a peur d'être parent. Et il a raison, car ici, tout ceux qui s'occupent des enfants n'ont pas l'air de réaliser vraiment comme c'est capital. Il s'agit de la vie de personne. Un enfant, on doit s'en occuper jusqu'à ce que ce dernier puisse s'occuper de lui même

. Mais les prodiges étant abandonné de partout (ils reprochent énormément à Jimbo de ne pas avoir été là et de ne pas les suivre dans leurs croisades), ils décident de s'affranchir de s'occuper d'eux-mêmes. Mais ce ne sont encore que des enfants. Jimbo devra alors essayer de les sauver, de parler à ses enfants qui ont grandis trop vite et à qui on aura volé les plus belles années de leurs vies. Jimbo devra donc symboliser le parent voulant se nouer à l'enfant et aimant l'enfant plus que lui-même. Jimbo s'évadera d'une prison, pénètrera la maison blanche pour sauver les prodiges. D'ailleurs, les enfants respirent la rage lors de tout le dernier acte. Puis Jimbo, prend Gilles dans ses bras. Et là, ça se calme. Le film nous montre que l'amour, l'affection peut suffir à défaut de la compréhension ou de la punition. On ne peut pas toujours comprendre ou faire comprendre ses enfants, on ne peut pas toujours les punir, ou les ignorer. Il faut leurs montrer qu'on est là pour eux. Qu'ils ne sont pas seuls. Que quelqu'un veut leurs bien. Et cette scène est magnifique. Hélas, cela ne suffit pas et Jimbo devra se sacrifier pour résonner 4 des 5 enfants. Ici, il y a plusieurs messages dans cette scène. Premièrement, que les parents doivent tout faire pour l'enfant, quitte à se "sacrifier". Cette parabole est d'autant plus marqué car Jimbo s'écroule les bras étendues, comme un martyrs. Et deuxièmement, que la génération précédente doit mourir pour faire place à l'enfant. Ici, les prodiges prennent leurs derniers virages.

Pour 4 d'entre eux, ce sera faire comme Killian et Jimbo. Chercher les enfants comme eux et les aider, prendre soin d'eux. Mais pour Gilles, il est trop tard. Beaucoup trop tard. Et dans la dernière scène, on sent bien comme ce dernier est plus seul et plus haineux que jamais. Voilà donc ce qu'est The Prodigies. Un film traitant du rapport enfant/adulte. L'importance de l'éducation, de l'amour, du dévouement dans la vie d'un enfant. Que l'acte d'un adulte, peut déterminer toute la vie d'un enfant. Ici, le sacrifice de Jimbo. Ce film est donc une critique de la société, présentant plusieurs cas de figures, qui semble anodins à la base, mais qui sous cette angle de vue nous fait réaliser l'horreur que peuvent vivre les enfants. Par nos actions ou notre inactions. Par ce qu'on dit ou ce qu'on pense. Les prodiges ici, sont un peu comme un gang. Un groupe de jeunes en colère qui veulent semer le chaos. Cela nous rappellera quelque chose,non? En tout cas, the prodigies a le mérite d'être un film (français en plus) avec un message puissant, bien présenté et intelligemment développé. Plein de symboliques, à l'action époustouflante, à l'image magnifique, à la musique légère. Un film intelligent et riche que je recommande à tous et toute.

Narrator
10
Écrit par

Créée

le 18 juin 2011

Critique lue 531 fois

1 j'aime

Narrator

Écrit par

Critique lue 531 fois

1

D'autres avis sur The Prodigies

The Prodigies
cloneweb
6

Critique de The Prodigies par cloneweb

Difficile de vous parler de The Prodigies sans évoquer la genèse un peu compliquée du film. Il y a quelques années, le producteur Marc Missonnier (Anthony Zimmer) achète les droits du roman La Nuit...

le 25 mai 2011

47 j'aime

15

The Prodigies
Sasory
3

Super Pub Héros (spoil)

J'ai franchement eu l'impression d'assister a une pub d'une heure trente pour Sony Ericson, audi ou autre coca sur un fond franchement vide de surdoué aux supers pouvoirs. Partant d'une bande annonce...

le 10 juin 2011

24 j'aime

15

The Prodigies
Lamren
7

Un des premiers films d'animations sérieux

Je me sens obligé de donner un compte rendu de mes impressions en constatant la manière injuste dont ce film se fait défoncer de tous les côtés sans vraiment de raison, pendant que shrek et autres...

le 10 juin 2011

21 j'aime

8

Du même critique

Noob
Narrator
3

Ca monte et ça redescend...

Noob était une série fraîche, drôle et originale, dont la saison 1 devrait servir d'exemple à pas mal de web-séries. C'était authentique, convial, on sentait la passion de l'équipe, et ça se prenait...

le 12 oct. 2010

32 j'aime

16

Pump Up the Volume
Narrator
10

Un film générationnel.

Début, des années 90. Ca nous semble loin, n'est ce pas? Et pourtant, les jeunes était déjà aussi paumés que nous et les adultes encore plus. Pump up the volume, est un cri de révolte contre la...

le 12 oct. 2010

18 j'aime

2

Howard... Une nouvelle race de héros
Narrator
1

Critique de Howard... Une nouvelle race de héros par Narrator

On pourrait se dire que ce film peut être fun au second degré, ou si on est totalement ivre et bourré. C'est clair, que l'histoire d'un canard venu d'une autre dimension qui se tape une punk qui...

le 12 oct. 2010

13 j'aime

3