The Raid 2 par _ Sebastos _

On reprend tout juste après le premier film, où Rama s'est échappé de justesse du fameux immeuble. Sauf que pas de bol, on lui annonce qu'il y a tellement de corruption dans la police qu'il n'est pas en sécurité dans l'état actuel des choses. Et il se retrouve donc forcé de se faire emprisonner, dans le but d'approcher le fils d'un baron de la pègre, et de l'éliminer une fois pour toutes. A grand coups de tatanes dans la tronche.

The Raid 2, c'est un peu un mélange entre Donnie Brasco pour la partie infiltration, The Raid : Redemption pour le réalisme des bastons, et Le jeu de la mort (Bruce Lee) pour la partie "j'avance salle par salle en devant affronter à chaque fois un mec plus fort en un contre un".

The Raid 2, c'est donc un film ultra violent comme seuls les asiatiques savent aujourd'hui les faire, avec cette fois, un peu plus de scénario que dans le film précédent (c'est pas dur). Notre pauvre héros est obligé de rempiler, se retrouve en taule, et finit par bosser pour un bon gros mafieux. Le tout dans le but de flinguer toute l'organisation. Mais évidemment, ça va pas être aussi simple à dire qu'à faire. On multiplie les bastons, les coups de couteau, les membres pétés, le tout magistralement chorégraphié par l'amoureux de cinéma Gareth Evans.

Parce que c'est là que se trouve toute la différence avec les pseudo-films d'actions produits par hollywood. Là où les réalisateurs hollywoodiens se servent du montage, coupent chaque séquence en de multiples plans pour se simplifier la tâche et faciliter le travail des cascadeurs, là où les acteurs passent leur temps à réciter leurs lignes devant un fond verdâtre, ici les acteurs mettent la main à la pâte, et on a franchement mal pour eux. Les combats font mal. C'était déjà le cas dans Redemption, et on retrouve ce petit plaisir coupable de se demander comment les acteurs/cascadeurs ont pu sortir du tournage sans avoir de multiples fractures. Les mecs qui se font balancer de deux étages pour retomber sur le sol rugueux (et le tout en un plan séquence, ce qui rend le truc encore plus fort), ceux qui se font éclater la tête contre un mur...

Et pour conclure, ce que je considère comme un hommage au Jeu de la mort, avec les quelques méchants parfaitement originaux (la nana aux marteaux et le mec à la batte par exemple), ne sont que la cerise sur ce gâteau succulent dont on aimerait plus souvent reprendre des parts. Vivement la sortie ciné française que je puisse le revoir.