"The Rocky Horror Picture Show" est un film mêlant tout type d'émotions. C'est un film dont on ne sort pas indifférent, une expérience plus qu'une simple séance. Je pourrais vous parler des heures que je tombe un peu plus amoureux de la géniale Susan Sarandon dès que je la vois apparaître à l'écran, de l'interprétation absolument fabuleuse de Tim Curry dans le rôle d'un travesti ou d'un Peter Hinwood en grande forme physiquement (produit de toute pièce, blond aux yeux bleus, ça ne vous rappelle rien ?). Mais non. Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler de cette atmosphère si particulière qu'a réussit à mettre en place Jim Sharman en cassant tout les codes de la comédie musicale de Gene Kelly, Robert Wise ou encore Jacques Demy. C'est ce film qui va engendrer l'originalité de ce genre cinématographique qui connaitra un succès phénoménale de la fin des années 70 au début des années 90, et qui plaît encore énormément aujourd'hui.
Des plans serrés, une bouche en gros plan, un générique rempli de lettres saignantes, en un mot, folklorique. Une bande originale absolument SUPERBE, et je vous mentirai si je vous disais qu'une bonne partie du film ne reposait pas la dessus.
Je ressens "The Rocky Horror Picture Show" comme une satyre assumé d'une société qui, petit à petit s'offusque de plus en plus de voir de la différence dans ses rangs (jusqu'à atteindre son climax aujourd'hui). Cette réalisation est un concentré délicieux de sexe, de danse, d'humour, de sang...
Cependant, derrière cette recette plaisante pour les yeux, on ressent du pessimisme au fur et à mesure que le film se déroule, comme si l'ambiance fantasque instaurée par ce cabaret géant n'était que de la poudre aux yeux, un échappatoire conscient permettant de fuir une réalité de plus en plus triste et... inhumaine.
Un film légendaire qui aura inspiré bien des réalisations Cry Baby (1990), qui en inspire encore aujourd'hui The Greatest Showman (2018) et qui continuera à le faire demain.
Splendide.