Sous un bruit

Après le succès de Sans un bruit, nombreux ont étés ceux (dont son propre studio qui a directement mis une suite en chantier) à vouloir exploiter le filon. Ainsi, après l'immense succès de son très plat Bird Box (45 millions de vues selon la plateforme), dont l'idée reste très attachée à celle de Sans un bruit (ce n'est plus le bruit mais la vue) Netflix revient avec The Silence, au titre encore plus évocateur.

Mis en boîte par le réalisateur d'Annabelle premier du nom (le meilleur du pire) et avec devant la caméra le toujours très bon Stanley Tucci et la révélation des Nouvelles Aventures de Sabrina Kiernan Shipka , The Silence nous embarque au cœur d'une famille dont l'aînée se trouve être sourde. Tout ce petit monde prendra la fuite à la suite de l'irruption suite à un gisement de chauves-souris sensibles au bruit éradiquant toute vie humaine sous leurs oreilles.

Si la question de lien avec Sans un bruit n'est même plus à évoquer, (car adapté du roman The Silence, de Tim Lebbon paru en 2015) on y pense encore plus lourdement lorsque l'on voit qu'à part ses montres et leur particularité si "originale" le film se contente d'être un survival plat dénué de tout rythme et toute imagination. C'est simple ; rien ne se passe qui ne soit déjà attendu ; entre les personnages outils, les passages "tendus" et la musique lourde, rien n'est à sauver dans ce long naufrage qui n'a pas que la malchance d'arriver avec une année de retard.

Vu sa qualité, The Silence y restera bien malheureusement condamné.
Peut-être aurait-on pu le renommer Sous un bruit ?