Ma vie, mes dinosaures, mon univers.
Un film profondément ambitieux mais aussi totalement prétentieux. Mettre en parallèle l'histoire d'une famille américaine des années 50 et la création du monde et de l'univers, il fallait oser, Terence Malick l'a fait. Pour autant, je nourris un sentiment ambivalent vis à vis de cette partie du film car même si je doute de son intérêt je suis souvent friand de ces réflexions métaphysiques cosmogoniques matinées d'ambitions pseudos bibliques. Même si ces 30 minutes de film auraient plus leur place au Futuroscope on n'en reste pas moins subjugué par la beauté des images et par la force de la musique (ah le sublime Lacrimosa).
Finalement je suis beaucoup moins loquace avec la vraie partie du film, celle qui occupe 2 heures de film. C'est ciselé : cadrage, lumière, atmosphère souvent pesante, tout fonctionne à merveille et malgré un enchainement parfois décousu, le film tient en haleine. Terence Malick a tenté de faire un film-monde, un film qui engloberait l'humanité, l'univers et les dinosaures, un équivalent de "La Bible" ou de "L'Iliade et L'Odyssée" mais au cinéma. Il manque quand même un petit quelque chose. Dommage que le final soit raté, un Sean Penn sous-exploité qui sert à rien et on ressent la difficulté du réalisateur à finir le film, à couper au montage pour ne pas avoir 4 heures de film. Au final, cela donne un film difforme et hors norme, pas tout à fait abouti mais avec des passages sublimes qui confinent au divin.