The Tree of Life par Rvd-Slmr
Emmanuel Lubezki est le directeur de la photographie de Tree of Life, il nous livre des images vraiment sublimes, prenantes et surprenantes, un vrai régal. Tout le reste pue. Entre l'infect sermon judéo-chrétien, la longueur excessive et l'insignifiance du propos le film est une source d'ennui aussi vaste que l'infini qu'il tente de mettre en image.
Les petites choses de la vie face à l'immensité du vide, l'illusion de l'absence de Dieu (faut pas déconner non plus c'est un film ricain, il est forcément là hein!) contre l'injustice du monde et de la mort, la sévérité du père face à l'amour maternel, la rédemption... Rien ici ne semble sorti de guère plus qu'une ou deux nuits d'insomnie.
Le scénar est si minable, le développement si stupidement lent que le réalisateur s'est retrouvé contraint à opérer une colossale ellipse après avoir perdu un temps fou sur de la merde. Au fond on oscille entre une sorte de Fantasia cosmiquement chiant et un ramassis de souvenirs d'enfance dont l'inintérêt assumé peine à faire reculer une irrépressible envie de dormir. Les quelques blagues ne sauront masquer le sérieux presque abrutissant de l'ensemble.
Avec ses atouts esthétiques d'une force rare, le film aurait pu être un vrai chef d'œuvre, il lui manquait juste une cohérence. Avec une heure de moins Malick en aurait dit tout autant, sans rien perdre de sa poésie et de sa fascination. Au lieu de cela son film joue plus avec les nerfs qu'avec les émotions, les tire-larmes pachydermiques tuent la subtilité sous-jacente et Sean Penn ne sert strictement à rien.
Bref oui, c'est raté et c'est d'autant plus frustrant que le film n'en reste pas moins visuellement magnifique.