Bon, je sens que je vais devoir justifier cette atteinte au lauréat de la palme.

Un ami m'a demandé de décrire ce film, le seul descriptif potable que j'ai réussi à lui pondre était que je venais de voir un film inachevé d'une heure enrobé de plus d'une heure de pub pour parfum, car oui c'est très très beau mais on voit jamais où ça veut en venir, oui car on part toujours du principe qu'il y a un message artistique caché derrière, un genre de croyance populaire comme le père noël mais pour les grands.

Alors oui je vois de suite les gens dire que non je n'ai rien compris au film (car évidemment c'est comme le jazz, l'aimer c'est une preuve d'intelligence ...)
bah non, ce film n'a rien d'un prouesse intellectuelle, il est même assez lourd et grossier dans ses références.
Après la phrase "d'où venons nous ?" l'on se tape plus d'une demi heure de création de l'univers-galaxy-planète-vie-évolution (so subtile quoi ...) et qu'après le "comment cela a pu arriver ?" ce soit au tour d'image représentant le chaos via tempète de neptune, éruption solaire ... et l'on pourra aussi rajouté le final que je ne détaillerais pas pour ne pas spoiler (c'est là qu'on place en principe un LOL), mais qui fait plus penser à une pub Orange que quoi que ce soit (oui je sais pas de marque, promis juré pour la prochaine fois ...)

sinon en dehors de cette orgie visuelle qui a pour plus grande utilité de donner un cachet "artiste", il en reste surtout un film pas fini, une succession de tranches de vie/flashbacks chronologiquement ordonnées qui ne servent qu'à nous faire dire "ah bah oui en effet comme indiqué dans le synopsis, le père est autoritaire et la mère est adorable ...", tout ça pour en arriver à un dénouement jamais justifié ou du moins amené d'aucune manière qui soit.

Pour en revenir justement à ces parties de film plus "classiques" et qui sont au final ce qu'il y a de plus réussi dans le film, je dirais que leur découpage qui ne laissent jamais vraiment une scéne commencer ou se finir donne une impression de voir un documentaire animalier sur l'espèce humaine en suivant une "portée". C'est assez intéressant de voir comment la psychée se construit, mais au final, tout cet aspect de la personnalité du protagoniste principal que l'on voit se forgé pendant un peu moins d'un heure n'est en rien exploité, pire, ballayé d'un revers de la main part cette fin que l'on doit subir uniquement pour garder un esthétisme visuel et émotionnel.
C'est la seule raison valable que je vois à cette fin, c'est qu'il fallait que ce soit beau et plein de beaux sentiments et tant pis si ça tombe comme un cheveux dans la soupe.
Jonathn
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le 23 mai 2011

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Jonathn

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