Les remords de Terrence à sa table de montage : « Essaye cinq ans de ne filmer que ce qui te paraîtra essentiel à montrer à ton public.»
2011 : Odyssée de l’espèce…
Autant Kubrick, je peux rentrer dans son trip, je vois la cohérence ; autant là, Malick, c’est une espèce d’ennui cosmique… Poème de la destinée humaine à travers le cycle de la vie, la nécessité de suivre la grâce des éléments (j’ai pas capté la différence entre la « nature » et la « grâce », mais c’est un philosophe Malick, attention… si on est largué, c’est parce qu’on n’a pas été attentif en cours de philo…), et essentiellement le rude apprentissage d’un père plus exigeant avec ses gosses qu’avec lui-même. Un homme donc, un vrai. Un con. Parfaitement antipathique ce personnage de Brad Pitt. Difficile à suivre quand un personnage est aussi lourd tout au long du film, avec ses leçons de morale à deux balles. Eh oui ! c’est ça la destinée de l’homme : prétendre qu’on vaut mieux que ses paires, exiger de ses gosses qu’ils fassent mieux que nous. C’est le progrès… Malick voudrait au contraire qu’on pose notre cul sur l’herbe et qu’on compte les étoiles. C’est beau la grâce…, mais qu’est-ce que c’est chiant. Un film personnel, oui. Wako, I guess, c’est là qu’il a passé son enfance… Bien gentil tout ça, c’est un poème qu’il s’adresse à lui-même. Ça nous concerne pas. En quoi ai-je besoin d’un mec qui me dise que la nature, c’est beau ? Je le sais déjà. Ode à la niaiserie, au gnangnan. Ah ça, des portes ouvertes sur les jolies plages au coucher du soleil, il sait faire. C’est beau, ça n’en reste pas moins un cliché. Il n’y a rien derrière sinon du pipi de chat.
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