Je tiens avant toute chose à signaler que je poste cette critique en connaissance de cause. Je sais que ce film fait l’unanimité sur ce site et que certains seraient même prêt à me rosser… Mais je ne pouvais pas laisser faire ça, laisser ce film être encensé et enchainer les 10/10 aveuglés de mes compagnons au risque d’induire en erreur les quelques visiteurs du blog.
Ce film n’est rien. Ou tout au plus un beau fond d’écran windows pour personnes octogénaires ou portant des sandales marrons sur des chaussettes couleur pistache. Les personnages sont vides et pâlots. Surprenant si on a pu voir La ligne rouge (1998) du même Terrence Malick, dans lequel les acteurs y sont très bien dirigés. Là, le réalisateur utilise ses personnages au mieux comme des meubles doués de parole. Aucune vie ne transpire de ce film. Tout est concentré sur la technique cinématographique. Si j’ai bien compris, le sujet du film est de parler de la place de l’homme dans l’univers (vaste sujet). Malick prend donc cette phrase au pied de la lettre en nous infligeant une deuxième partie d’une bonne heure (qui parait faire le double) de délire big bang, trous noirs et dinosaures sur des chants d’opéra composés par Zbigniew Preisner (rien que ça!).
Terrence Malick a dù bien s’amuser à réaliser son chef-d’oeuvre à coup d’envolées de caméra dans les cimes de sapins, il nous en met plein la vue! D’accord il manie très bien sa petite boîte à outil, mais ce n’est pas ce que personnellement j’attends d’un film de cinéma. Voir un mec s’extasier tout seul avec les beaux jouets qu’il a pu s’offrir n’est vraiment pas excitant. Un ou deux plans peut être… Mais pendant trois heures! Mieux vaut écouter le dernier album de Johnny Hallyday qui en plus, dure beaucoup moins longtemps…
Où est la vie dans ce film censé parler avant tout de l’Homme? Terrence Malick, qui doit souffrir des nombreuses comparaisons avec Stanley Kubrick aura voulu faire son 2001 à lui… Mais comme toutes imitations, c’est forcément moins bon. Quoique celle-ci ressemble beaucoup plus à une parodie du chef-d’oeuvre de 1968 qu’autre chose.
Malick a oublié qu’un gros plan sur un regard était souvent beaucoup plus fort et significatif qu’un plan panoramique à 720° dans un platane. Le film ne mérite en aucun cas sa palme d’or mais il faut dire que la concurrence n’était pas au rendez-vous cette année là.
Si The Tree of Life devait être un plat ça serait surement des quenelles: fades, molles et qu’on peut « foutre dans l’cul » comme dirait un humoriste infréquentable. Oui parce que dix euros la place pour voir une telle oeuvre, ça fait mal aux fesses…