Mmmmmmm, comment dire ? Zzzzzzzzzz...
The tree of life est un mix entre un documentaire de Arte, une messe, et une apologie de la famille. Le dernier point étant le seul véritable atout du film.
Ainsi comme tout bon critique je m'étalerai sur les deux premiers points.
Tout démarre par la mort de quelqu'un (non, je dirai pas qui, même si c'est écrit dans le pitch). Et là, ça commence. Terrence Malick part directement dans une séquence d'images sur l'espace, la nature, de l'eau, des cascades, des volcans, des cellules, des espèces de trucs rouges bizarres qui ne veulent rien dire... Une tentative de nous dire que la vie continue, certainement. Ou peut-être une tentative de nous faire comprendre que Dieu est partout (vu l'ambiance chrétienne ça ne m'étonnerait que guère). Quoiqu'il en soit, vaines tentatives qui ne parviennent qu'à nous ennuyer, voire à nous endormir.
Le premier quart d'heure n'est qu'un avant-goût, puisque des dizaines de séquences dans le style vont survenir n'importe où dans le film, en particulier à la fin, comme on pouvait s'en doutait vu le grand n'importe quoi du début.
Je passerai sur le caractère religieux du film, qui après tout est assez classique chez les Américains en deuil, bien qu'un peu poussé à l'extrême ici. Toujours est-il qu'occulté cela, il reste tout de même une bonne heure où l'on se fait chier, ce qui m'oblige à ne noter que sur la moitié des points.
Ce film mérite donc un 4/5 (attention, si on oublie les scènes où M. Malick s'est piqué) (oui, parce que je vous l'ai pas dit, mais il a quand même réussi à nous faire passer une scène sur les dinosaures... Il faudra que quelqu'un m'explique).
4/5, parce qu'au final l'idée n'est pas si mauvaise. Elle démarre même très bien. L'idée de nous passer en revue les principaux évènements de notre enfance est bonne. Classique, mais bonne. Et M. Malick, ne le lui attribuons pas que des maux, s'en sort divinement à ce sujet.
Naissance, premiers pas, premiers mots, premier frère, premiers escaliers, premier cache-cache, premier livre, premiers jouets, le rôle maternel, le rôle éducatif du père, sont filmés avec une poésie attendrissante et revigorante, ce qui m'a valu une bonne demi-heure de plaisir.
Je pensais même trouver un bon film en fin de compte. Je me disais, il va continuer d'augmenter notre joie de vivre jusqu'à nous faire oublier la mort de *******, pour nous la rappeler à la fin et nous bouleverser encore plus. Je dois dire que j'aurais aimé un truc du genre.
Terrence a préféré dévier sur les déboires familiaux. Pourquoi pas ? On perd la magie, on gagne en réflexions. Une éducation trop sévère du père, un amour trop naïf de la mère, et les enfants finissent par être tourmentés. C'est une forme de continuité dans le film : premiers doutes sur l'autorité parentale, premières bêtises, premières grosses bêtises, première rencontre avec la mort, la tristesse, la peur, premières disputes, etc.
Finalement, Terrence nous livre l'ascension cérébrale d'un enfant avec brio. On en regrette presque qu'elle se termine par la mort de *****, qui après réflexion n'est pas vraiment le sujet principal du film.
Mais ce ne fut pas mon plus grand regret. Mon plus grand regret, c'est qu'après avoir écrit ce plutôt bon film, Terrence ait décidé de rajouter une heure de merde parce qu'il aime bien les étoiles et les dinosaures.
Vous y voyez une métaphore ? Il n'y en a pas.
