The Tree of Life par Nopoman

J'ai vu The Tree of Life hier, et je viens juste dire que je suis sorti en étant mitigé (sisi, ce n'est pas un film "que de toute façon on adore ou on déteste"), mais il a continuer à grandir en moi, surtout sous l'arrosage intensifs des discussions (monologue) qui ont suivit. Et je l'aime de plus en plus.

Tout se résume en un sentiment qui m'a parcouru pendant tout le film : "Pourquoi Terrence Malik parle de moi". Alors que je ne suis pas américain. Pas né à cette période. Que j'ai exclusivement des soeurs, pas eu de parents aussi semblable, pas eu de proche décédés. Mais malgré tout ça c'était moi.

J'ai eu un petit coup de mou au 3/4 du film, juste avant la scène final de la plage. C'est juste là que j'ai senti une petite longueur, mais qui pourrait se définir plus par une habitude que par un réel ennui. Comme un mur de chambre qui disparait de notre perception parce qu'il nous parait familier, l'écran à un peu disparu par une certaine répétition des thèmes, dans les grandes lignes (alors que le film n'est que dans l'acte subtil, ça peut paraitre incohérent). C'est incroyable de voir qu'en plus de dépasser la narration, ce film dépasse aussi l'interprétation. D'où sans doute les avis tant tranchés. Je n'ai pas le sentiment que Terrence Malik laisse une grande marge de liberté au spectateur. Il arrive à montrer ce qu'il veut montrer. Vous comprenez ? Ok. Vous ne comprenez pas ? Plan suivant. Ça vous énerve ? Vous pouvez sortir, et vous l'avez fait. Vous êtes du coup énervé de ne pas avoir compris ? Vexé ? C'est dommage en effet, mais personne ne vous en tient rigueur. Et c'est là que ca me titille l'esprit. Toute la haine que j'ai pu lire sur ce film dépasse selon moi le simple cadre de la non appréciation. Comme si même les personnes qui n'ont pas appréciées ont été quand même profondément touchées. Ce film quoi qu'on en dise à quelque chose de thérapeutique.

J'avais réellement peur de rester sur le quai. Quelque part ce qui est magique c'est que j'ai attendu, jusqu'à me rendre compte que c'était le quai qui voyageait.