The Trip par Gaylord G

Première collaboration de Dennis Hopper et Peter Fonda (suivi par Easy Rider, The Trip est, comme son nom l’indique, un trip; un délire visuel sous LCD, une hallucination au sens propre. Fonda joue donc le rôle d’un jeune à l’allure BCBG, Paul, qui veut gouter à l’acide. Hopper, quand à lui, joue le gourou du Temple Psychédélique.

Commence alors un déluge de délires, tous mis en image, certes de manières kitch, mais tout de même extrêmement psychédélique et bien réalisé pour l’époque (1967). Le film peine à démarrer et les premières minutes paraissent vraiment longues, cependant le trip s’accélère très vite pour finalement finir dans un délire psychédélique mis en image par un montage chaotique regroupant un grand nombre d’image du film en plus de 7 min.

Véritable témoignage d’une époque, The Trip est un magnifique voyage sous LCD. Sans prétention il parvient cependant à nous décrire d’une manière fidèle les effets de cette drogue. Hallucinations, déformations visuelles, questionnement, réflexion, remise en question, peur, sensation de mort, de vie, de joie, d’amour, de haine… Rare sont les films ayant décrient les drogues si intensément et si personnellement.

Car Fonda se libère complètement devant la caméra; mise à part dans les première minute où il joue le rôle du cul serré. Il joue avec elle pour se fondre dans les effets visuels et ainsi fondre son personnage dans sa défonce: impressionnant! (je vous conseil d’ailleurs de le regarder en VO, le doublage de l’époque est vraiment affreux en VF).

La bande son est tout simplement génialissime; totalement ancré dans le rock psychédélique des années 70, elle colle tout à fait au film, à son époque. Musique et sons viennent ainsi décupler le délire du film, animant les images et donnant vie aux hallucinations.

Au final, The Trip est un énorme trip visuel qui parvient à vous transporter avec lui dans les plus sombres hallucinations et délires. Véritable témoignage et expérience, si rare au cinéma de nos jours, ce film est à voir pour tout les drogués, les curieux, les amoureux du psychédélisme, les hippies d’un temps et les hippies rêveurs…