Mon chien, mon chat et moi.

Bon. Je vais être franc, en ce début d'année y'a pas eu beaucoup de films qui m'ont attirés (sauf It Follows mais j'ai pas pu le voir alors osef) mais The Voices avait l'air cool, sans être trop prise de tête et tout et tout. Et en plus ça avait l'air rigolo. Et je ne l'ai pas vu en VO, alors du coup voilà.

Le film tient ses promesses même si il est vachement plus aguicheur dans la BA qu'il ne l'est vraiment. C'est un peu bancal, c'est parfois filmé avec les pieds et c'est complètement barré. Mais genre vraiment. On a souvent du mal à suivre, les coupures ont tendances à être hyper brutales et on est vraiment perdu dans la ligne temporelle de la chose (il se passe plusieurs jours ? Plusieurs heures ? Ca fait combien de temps qu'il bosse ? etc) et c'est pas plus mal, ça accompagne bien la folie ambiante, de même que ces phases qui passent d'un coup sec derrière la nuque du "TROLOL" au "glauque sordide". Tout ça dessert plutôt bien le côté fou mais ça fait qu'on a tendance à s'embrouiller et c'est hyper chiant. Et vomitif aussi.

A certains moments quand le "héros" parlait de sa vie, de celle de sa mère et tout le toutim, j'avais l'impression que c'était un genre de Norman Bates revisité (et y'a un peu de ça quand même) mais on est relativement loin de ça. C'est juste un film qui a été fait sous drogue, avec des voix et des animaux qui parlent. On assiste à la naissance d'un tueur en série et la fin est assez ambigüe et reste ouverte ce qui est plaisant, mais plus que de la naissance d'un tueur, on assiste surtout à la folie d'un homme qui se sent beaucoup trop seul pour faire fasse à la vie. Il y'a une vraie question concernant la solitude des gens et sur ce que ça peut engendrer comme malaise.

Bref, ce film se laisse regarder même si parfois on a l'impression d'être lâché dans une spirale infernale et qu'on a tendance à s'y perdre et à essayer de recoller les morceaux tout en suivant le film. Ca reste un film qui traite de manière drôle et glauque la folie et vu ce qui sort ces derniers temps, un film comme ça on va pas lui cracher dessus.