Pour son nouveau film, Marjane Satrapi s’empare d’un projet maudit d’Hollywood tout en s’entourant d’un casting quatre étoiles.
La réalisatrice de Persepolis met alors en scène le personnage de Jerry, qui semble avoir une vie idéale dans une petite ville américaine bien tranquille. Jerry a un boulot, un travail, est célibataire et adore ses animaux de compagnie, M. Moustache son chat et Bosco son chien. Tout va pour le mieux pour Jerry lorsqu’il continue de prendre ses médicaments.


Marjane Satrapi possède un certain goût pour le morbide puisqu’elle s’éclate à mettre en scène ce psychopathe qu’est Jerry tiraillé entre la voix de la raison, à savoir son chien Bosco, et celle plus diabolique, représentée par son chat M. Moustache. Une représentation assez judicieuse quand on pense au caractère physique des deux animaux, l’un assez bête mais gentillet, l’autre plus vicieux et fourbe. Mais après avoir commis l’irréparable, le personnage de Jerry se retrouve ainsi face à sa psychologue et doit reprendre son traitement médical, puisqu’il doit aussi faire face entre le monde réel, prendre ses médicament, et un monde idéal, ne pas prendre ses médicaments, et continuer à entendre les voix de ses animaux préférés. Le film regorge ainsi de pleins de comparaisons de style différentes mais liées les unes aux autres notamment en ce qui concerne l’aspect visuel du film, qui change entre les mondes perçus par Jerry.


Tout cela est donc mis en œuvre par une réalisation colorée, pop et trash, servi par une photographie de qualité. Le scénario s’amuse ainsi entre les genres, entre comédie et film d’horreur, un style qui fait bon ménage et est parfaitement appropriée et la réalisation de Satrapi. Et les comédiens s’en donnent aussi à cœur joie, où l’on y découvre un surprenant et amusant Ryan Reynolds, la délicieuse et so british Gemma Arterton, la belle star montante qu’est Anna Kendrick et la grande Jacki Weaver. Un casting de qualité donc au service d’un film qui déjanté et plaisant.


The Voices est donc une très bonne surprise, mêlant parfaitement le côté trash du film et son côté comique, s’apparentant ainsi aux comédies anglaises auquel il emprunte beaucoup, le tout servi par un excellent casting au profit d’un scénario déjanté mais assez sous-exploité.

Lucas_Perrier
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le 5 mai 2015

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Lucas Perrier

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