Les prémices de l'histoire sont cool, mais la narration est décousue, trop de thèmes secondaires inutiles. Ça rend le film difficile a suivre par moment alors que l'on nous dit une chose et son contraire en 5 minutes de temps. L’esthétique est belle, mais parfois les plans utilisés a mauvais escients n'aident pas au sentiment d’être perdu dans une mélasse de thématiques.
La complexité de la problématique n'est pas ce qu'il y a de plus gênant, on peut assez facilement comprendre le triangle qui s'opère entre la découverte d'une sexualité lesbienne, des pouvoirs "surnaturels" et une éducation profondément chrétienne.
Le problème c'est les dynamiques misent en place pour étayer ces problématiques, on passe par l'alcool, la drogue, l’épilepsie et les crises d'angoisse, la démence d'une grand-mère, le tabou au sein du noyau familial...
Et tout ce temps perdu en thématiques secondaires c'est du temps qui n'est pas passé à développer des personnages qui auraient mérités de l'être. Le personnage d'Anja, n'est presque qu'un prétexte à la romance et à la tentation de Thelma, c'est une coquille vide. C'est peut-être souhaité, dans une esthétique empreinte de symbolique. Mais la première chose qu'on s'est dit en sortant c'est que ça aurait était vachement plus prenant si ça avait été une série. Avec suffisamment de temps pour développer le personnage et les relations de Thelma à chaque épisode, et monter crescendo dans la découverte de ses "pouvoirs", car pour le coup le film ne réussi pas à créer une tension autour de ça.