Thomas Crown par Olivier Bretagne

A ma grande surprise je semble faire partie des rares qui aiment ce film
j'aime son rythme, sa sensualité, son idée, son pied de nez aux bonnes moeurs.
Merde ça me fait plaisir de voir des gens s'amuser, rire de tout. Se moquent ils de quelqu'un, je ne crois pas. Ils existent, pour eux-mêmes, hors du temps. D'ailleurs le film n'a pas vieilli, étrangement.

J'aime les décors féériques, la maison à Manhattan, la maison à la Martinique. Les robes de soirée.

J'aime les acteurs. Ils sont denses, très bien traités. Même le policier noir qui est très secondaire a un rôle important, C'est le personne par lequel les émotions vont passer. Celui que l'on regarde quand on cherche une âme accueillante. Celui qui ne va pas vous enfoncer et qui soulage. Et pourtant il ne prononce pas plus de trois phrases. C'est rudement bien écrit.

Et puis j'aime la musique. Reconnaissance éternelle d'avoir remis Nina Simone sur la scène. Cette chanson vaudou, qui accompagne le dernier braquage dans le musée, m'envoute. Les chapeaux melon rendent les acteurs invisibles. Ils montent et descendent les escaliers, et se promènent comme des fantômes. Tout va trop vite. Personne ne comprend plus rien. On reste assis à contempler l'oeuvre d'art. Un vol de grande classe comme une embrouille de fête foraine, et la musique ensorcelante qui résonne encore bien après la fin.

C'est un tout qui me sert d'antidote à la morosité. Un film pour le mois de Novembre.
Un bon film en somme