FOGHELPICK.

La société d'animation bruxelloise, Belvision et Télé-Hachette avaient produit de 1959-1964, la première adaptation en dessin animé des aventures de Tintin pour la télévision, sept adaptations des aventures de Tintin, à commencer par Objectif Lune (cette version est fusionnée avec On a marché sur la Lune). Suivirent L'Île Noire, Le Crabe aux Pinces d'Or, L'Étoile mystérieuse, Le Secret de la Licorne, Le Trésor de Rackham le Rouge et L'Affaire Tournesol.
Belvision & Dargaud Films produisent ce second long-métrage d'animation après le célèbre Tintin et le Temple du soleil de 1969 relatant les nouvelles aventures de Tintin et Milou en Syldavie. Le professeur Tournesol vient d'inventer une machine capable de reproduire n'importe quel objet. Hélas, le sinistre Rastapopoulos parvient à s'emparer de l'appareil afin de reproduire frauduleusement des œuvres d'art volées... Tintin parviendra-t-il à déjouer ses plans ?
Produit et réalisé par Raymond Leblanc (Tintin et le Temple du soleil) fondateur du journal Tintin, des éditions du Lombard et des studios de dessins animés Belvision, l'œuvre est sortie le 13 décembre 1972 connu un joli succès avec 1 559 216 entrées rien qu'en France. Pour éviter les pièges de l'adaptation d'album, Tintin et le Lac aux requins se construit sur un scénario original de Greg, l'inventeur d'Achille Talon, le film sera ensuite adapté en bande dessinée de 44 pages au premier trimestre de 1973 !
Le scénario récupère toutefois différents éléments de la série de bande-dessinée, Les Aventures de Tintin : L'Oreille cassée (le vol de la perle dans le musée), Vol 714 pour Sydney (Laszlo Carreidas), Le Sceptre d'Ottokar (Syldavie & Bianca Castafiore), Le Trésor de Rackham le Rouge (sous-marin requin) et sans oublier le génie du mal Roberto Rastapopoulos présent dans les albums ; Les Cigares du pharaon, Le Lotus bleu, Coke en stock, Vol 714 pour Sydney & Tintin et l'Alph-Art.
Les voix sont celles de Jacques Careuil pour Tintin et de Claude Bertrand en Haddock sans oublier Henri Virlogeux, Guy Pierrault, Paul Rieger, Serge Nadaud, Jacques Vinitzki, Marie Vinitzki, Micheline Dax, Georges Atlas, Jacques Balutin, Jacques Ciron, Pierre Collet, Nathalie Nerval et Alain Nobis.

C'est Nouchka la plus jolie !

Tintin, Milou, le capitaine Haddock et les Dupont-Dupond répondent à une invitation du professeur Tournesol, qui s'est installé en Syldavie dans une demeure à proximité d'un lac artificiel maudit, la villa Sprok. Les problèmes commencent dès leur arrivée au pays. En effet, l'avion qui devait les amener à bon port s'écrase mystérieusement contre une falaise. Ils s'en sortent indemnes et cet accident leur permet de faire connaissance avec deux enfants syldaves qui les conduisent chez le professeur. Ce dernier leur dévoile sa nouvelle invention : la photocopie en trois dimensions, une machine permettant de reproduire n'importe quel objet. Malheureusement, cette découverte intéresse toute une faune de malfaiteurs. Les papiers du professeur disparaissent et Tintin échappe à plusieurs attentats : bientôt, ses deux jeunes amis sont capturés. Pour les délivrer, Tintin doit se constituer prisonnier et livrer l'invention du professeur Tournesol...

L'agent Ramsès a exposé !

Tintin nous emmène dans le pays fictif d'Europe de l'Est, la Syldavie où l'histoire commence par un crash en haute montagne. Le jeune reporter et le capitaine Haddock sont sauvés par deux enfants natifs du coin et rejoignent le sourdingue professeur Tournesol pour découvrir sa dernière invention, roulement de tambour... Une formidable imprimante 3D ! Mais les choses se gâtent dans cette aventure aquatique du siècle dernier lorsque l'infâme Grand Requin de Rastapopoulos, le pire ennemi de Tintin tente de s'emparer de l'invention depuis sa base secrète sous-marine. Tintin & ses amis vont, une fois de plus, devoir se battre et montrer toutes leurs bravoures ! C'est un traitement fidèle au petit monde imaginé par Hergé, une aventure dépaysante, de l'action & de l'humour, ainsi qu'une chanson pour Nouchka, l'animation est précise et bien meilleure que dans Tintin et le Temple du soleil, trois ans auparavant. Bien sûr l'aspect nostalgique des eighties joue beaucoup pour moi, premier Tintin vu dans un petit cinéma de quartier pendant des vacances d'été à Contis & première K7 vidéo achetée, un spectacle familial pour petits et grands de 7 à 77 ans.

Mille sabords, sens interdit !