En 1969, l’US Air Force crée une école d’élite de pilotage. Encrée en plein conflit vietnamien, mais surtout en pleine guerre froide, la « Fighter Weapon School » voit le jour à Miramar en Californie. L’art du combat aérien y est enseigné aux meilleurs aviateurs du pays pour palier à une éventuelle confrontation avec l’Union Soviétique. Cette école a été surnommée ; «Top Gun». Un titre ronflant pour un film qui ne l’est pas moins ! Nous sommes en 1986, et aux commandes de ce clip d’1h45’ complètement décomplexé et survitaminé à destination d’un jeune public, l’ex-esthète de la publicité, Tony Scott («The Hunger»). Au plus près de l’action, le réalisateur britannique nous embarque dans les cockpits rutilants de la fine fleur de l’aviation US. Accompagné d’une bande-son mythique, le long-métrage suit le jeune Pete «Maverick» Mitchell (Tom Cruise), un jeune pilote prodige, couplé à une véritable tête brûlée traînant derrière lui un lourd héritage paternel. Lunettes de soleil sur son visage poupin, blouson de cuir et coiffure réglementaire, l’icône du cinéma teenager des années 80 est aussi à l’aise sur une grosse cylindrée qu’à bord d’un F-16 à Mach 2. Oui, mais voilà, le jeune surdoué tombe amoureux de son instructrice et là c’est le crash ! De l’action, de la passion et de gros avions, voici la recette de ce triptyque à succès. «Top Gun» étant épuré de toutes sous-intrigues inutiles et autres lignes d’écriture alourdissant l’ensemble, Tony Scott peut se concentrer sur l’action en installant le spectateur aux premières loges. Effarant de clichés pour certains ou culte pour d’autres, le spectacle en reste pour le moins bluffant.