Tout est millimétré : les tenues des filles très années 80, les looks aussi, les tenues d’officiers de marine qui font baver les filles depuis OFFICIER ET GENTLEMAN, la musique d’Harold Faltermeyer, les Ray-Ban. Pas une faute de goût, que de la crème.
Sans parler des dialogues. Pas un seul mot prononcé qui ne soit à double sens. Lisons l’histoire à travers un prisme crypto-gay. Maverick (Tom Cruise) et Goose (Antony Edwards) sont amants. Ils sont promus pour intégrer une grande école, en l’occurence Top Gun. Là-bas, Maverick va se mettre à douter de n’être fait que pour avoir un partenaire, et va se frotter à d’autres mecs, dont le charismatique Iceman (Val Kilmer). Il va aussi s’interroger si par hasard, il ne pourrait pas être intéressé par le sexe opposé. Il va ainsi entreprendre Charly (Kelly McGillis, vraie lesbienne dans la vie), et va réussir à la mettre dans son lit.
Goose avoue avoir des doutes quant à la poursuite de leur relation, mais il va finir par mourir. Maverick va alors déprimer, et revenir sur son beau porte-avions. Pour au final finir avec Iceman.
Bien sûr, le trait est poussé, n’empêche que les phrases plus qu’ambivalentes de nos as du manche ne font rien pour lever le doute.
Tout a pris un coup de vieux, mais malgré tout, ça marche, parce que c’est fun et punchy. La réalisation (quelque part entre l’esthétique videoclip et publicitaire) est au diapason. Jamais on ne s’ennuie.Et je mets au défi tous les mecs de ma génération de n’avoir jamais voulu avoir ces Ray-Ban, ces plaques militaires gravées à leur nom, ce blouson cuir avec fourrure intégrée, et de ne pas être tombé amoureux de Kelly lorsqu’elle a sa casquette dans la scène de l’ascenseur.
Une madeleine de Proust avec une bande-son d’enfer.