J’avoue, il m’a fallu bien une demi-heure pour mettre de côté le ridicule de la vision futuriste d’un mec de la fin des années 80. Dans le futur, on portera des surchemises en jeans, il y aura des écrans de minitel dans le métro, on utilisera toujours les cabines téléphoniques et une navette pour aller sur Mars mettra moins de temps qu’un ascenseur pour aller du 0 au 6ème. C’est absolument magique !

Ce qui est aussi extrêmement surprenant dans Total Recall c’est son pouvoir de destruction de vitres en tout genre. C’est indéniablement le film le plus briseur de vitres de toute l’histoire du cinéma ! Et dans aucun cas cela n’est réaliste. Pour cela, il a tout mon respect.

Si on entre dans le vif du sujet, le scénario n’est pas mal du tout, et a très certainement ouvert la voie à bon nombre de films sur le futur. Il est bien évidemment jalonné de belles aberrations mais c’est ce qui le rend le tout si indispensable. On est chez Verhoeven après tout, il ne faut pas s’attendre à de la dentelle brodée main. Le rythme va bon train, les décors sont rigolos, les maquilleurs se sont éclatés et les animatroniques m’ont toujours plus impressionnée que les effets numériques. Tout y est pour que la sauce prenne.
Côté casting, Ironside demeure un sidekick de choix tant il incarne à lui seul les années 80, Stone est juste à baver devant (il faut vraiment que je vois plus de film avec elle) et Schwarzy reste pour moi un type attachant comme un gamin qui se surprend à jouer l’acteur. Il est bon d’être si mauvais. C’est croquignolet.

Au final, Total Recall n’est pas non plus un film dont le titre est à graver dans le marbre mais plutôt à choyer comme l’empreinte d’un passé cinématographique qui a pu donner l’envie à nombre de réalisateurs de faire leurs premières armes. Il symbolise une époque pendant laquelle on pouvait encore montrer du sang et des nichons dans un film où le héros pouvait balancer une vanne minable en tuant un gus sans que cela passe pour un hommage ou une parodie.

Alors certes Total Recall s’inscrit dans une décennie où le cinéma n’a pas pondu que des chefs d’œuvre mais il faut croire qu’il reste des nostalgiques puisque on en fait un remake en 2012.
Before-Sunrise
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le 17 août 2012

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le 17 août 2012

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