Mon essence qui se fait piquer un peu partout. C'est beau l'amour.
Pourtant, ça me brûle.
C'est fou de se rendre compte à quel point nous sommes fragiles. Nous, êtres humains qui avons une conscience. Mais nous sommes inconscients de l’être. Si fragiles.
On oublie notre fragilité, pensant être fort. Se donnant des allures de forteresses. Voulant aider l'autre.
On se perd dans les causes nobles pour se perdre soi. Et on oublie de se regarder, de constater sa propre fragilité, ces propres maux, on oublie que nous aussi on a besoin d'aide. On se perd, en aidant les autres. Même si ça fait un peu de bien, d'aider.
La mort détruit la vie. On veut se sentir vivants, mais on a déjà un pied dans le cercueil. On veut rester éveillés, mais c'est dans la mort qu'on s'éveille, là, on est juste endormis. On se berce d'illusions, sur nous même, sur les autres, sur la vie aussi.
Point de bonheur seul. Je me rends de plus en plus compte qu'on est paumés, nous, les êtres humains. Parfois, on brasse dans le vide, d'autres fois, on suit notre ego, et puis il nous arrive de briller, juste assez, pour qu'on veuille nous suivre.
Des êtres dotés de La Lumière du Très Haut sont venus à nous, et nous ont transmis Sa Lumière. Et nous sommes trop aveugles pour bien regarder.
C'est ce que j'ai vu dans cette histoire. Cette cécité du cœur. Cette cécité de l'âme. L'amour entre deux êtres ne peut soigner les maux de l’âme. Aussi beau fut il. Aussi pur fut il. Il ne soignera jamais.
Et on pense qu'on peut empêcher le pire, mais voilà que celui qui aide, avait besoin d’être aidé. Et qu'il disparaît. À jamais. Il était, mais ne deviendra plus. Il était mais subitement, il a disparu.
Cette jeunesse désœuvrée, livrée à elle même. On est tellement perdus. Et cette sensation de perte, on l'embarque avec nous jusqu'à la fin. C'est normal de se sentir perdus sans Son Essence. Sans Son Créateur.
On pense que tout est de notre fait, qu'on a le contrôle sur tout, qu'on peut briller si on y pense fort. Si on a une forte volonté. On oublie que notre propre capacité n'est que celle qu'Il nous a donné.
Nous ne sommes que des âmes brisées. Brisées par nos rêves. Nos illusions. Nos fautes. On s'enferme, sans voir ni beauté, ni laideur. On s'enferme parce qu'on a peur. Ça nous dépasse. On n'y comprend rien. On est submergé par un tas de sentiments, on voudrait faire le vide. Mais nous ne sommes pas du vide. Je me demande si le vide existe. Je dirais que même le vide a une conscience. Et que même le vide peut penser.
Parce qu'on ne peut regarder loin, alors on sombre. Et c'est parce qu'on regarde trop l'horizon, qu'on se perd.
C'est douloureux. De s'oublier. Douloureux de voir à quel point tout disparaît.