True Colours
True Colours

Film de Kirk Wong (1986)

Kirk Wong fait partie de ces réalisateurs hongkongais les plus emblématiques et s’est même fait un nom dans le monde entier du fait de son expérience aux Etas-Unis avec plus ou moins de succès. Pour autant, à l’inverse d’un Tsui Hark ou d’un John Woo, il ne fut pas des plus prolifiques, celui-ci n’ayant réalisé qu’une dizaine de films seulement. Les plus notables étant des titres comme The Club, Gunmen, OCTB, Rock N’Roll Cop ou encore Crime Story avec Jackie Chan.

True Colours n’est pas la plus connue de ses réalisations, mais elle n’en demeure pas moins de qualité. Et le film s’avère être intéressant pour plusieurs raisons. Dès le générique d’introduction, ce qui frappe en premier lieu est de voir le comédien Raymond Wong Pak Ming cumuler les fonctions de producteur, scénariste et acteur. Rien d’anormal dans l’industrie du cinéma hongkongais, mais voir ce grand habitué des comédies familiales écrire le scénario d’un drame à de quoi titiller notre curiosité d’entrée de jeu. Il faut dire que même si cela surprend, il suffit de voir la filmographie impressionnante du bonhomme pour se rendre compte finalement qu’il est impliqué dans toute sorte de genre.

True Colours est Heroic Bloodshed mélancolique qui se rapproche d’un My Heart is that Eternal Rose de Patrick Tam, où la violence des gunfights et des combats à la machette se marient avec délicatesse à la romance quasi impossible qui lie les personnages de Ti Lung et Brigitte Lin. Ti Lung est toujours aussi énorme et n’hésite pas à sortir les muscles tandis que la belle Brigitte Lin rayonne par sa prestation pleine de grâce et de glamour.

Le film offre son lot de scènes mémorables, comme la scène introductive où l’on voit Ti Lung et Raymong Wong en petites frappes, affublés de coupes de cheveux collant parfaitement aux années 50, s’adonner aux combats de rues dans un style bien nerveux propre à Kirk Wong, ou encore la scène finale ou Raymond Wong joue les justiciers vengeurs en gabardine, non sans rappeler A better Tomorrow (Le Syndicat du Crime) réalisé la même année avec toujours Ti Lung dans les premiers rôles.

Avec une photo remarquable, des personnages au top de leur performance et une ambiance posée, le film n’échappe cependant pas à certaines facilités scénaristiques dont certaines ficelles de l’histoire sont assez faciles à tirer et ne surprennent pas le cinéphile averti. Mais ce dernier point n’empêche cependant pas de passer un bon moment car le tout est plutôt bien emballé et sans réelles fausses notes.
Supavince
7
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le 1 déc. 2012

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