WTFF !!?
Bon, ok, trêve de plaisanterie : c’est quoi ce scénario sorti tout droit d’un coin tordu de l’esprit de Kevin Smith ?! Et c’est quoi cette histoire inspirée de faits réels… Impossible ?! N’ayez pas peur, je vous explique tout.
En fait, l’idée de Tusk est venue d’une vraie fausse petite annonce britannique proposant : « un logement gratuit à quiconque accepterait de se déguiser en morse quelques heures par jour ». (Ouais, on est d’accord, c’est super bizarre). Dans son émission de podcast, Kevin Smith et son co-animateur Scott Mosier en débattent et imaginent un film (Cf. restez à la fin du générique). Les deux proposent alors aux auditeurs de voter #walrusyes ou #walrusno afin d’exprimer leur souhait de réellement voir naitre ce film. La suite vous la connaissez, puisque c’est une avalanche de tweets positifs qui tombent. [En savoir plus sur Gentlegeek]
Voyez en Tusk une comédie horrifique pas comme les autres. Tout commence avec une tonne d’humour. J’ai beaucoup aimé cette gueguerre entre « Le puissant peuple du Quebec » et les américains. Mais petit à petit, une ambiance oppressante et perturbante se met en place pour carrément finir sur du Human centipede. Le mélange n’est pas commun et c’est ce qui rend Tusk inclassable. Préparez-vous aussi à avoir le cœur bien accroché car certaines scènes sont bien crades. Bravo aux maquillages de Robert Kurtzman. Rien n’est caché et tout est surréaliste. On se demande rapidement comment tout ça peut finir vu qu’il n’y a plus rien à sauver ou à empêcher. Et ça va partir très loin !
L’homme est-il le plus dangereux des animaux ?
Une chose est sûre, Tusk divise. Trop con pour en frissonner mais en même temps, trop perturbant pour en rire. Très franchement, je ne pense pas qu’il faille chercher un message derrière tout ça, comme la cruauté de l’être humain. C’est barré, bien joué (magnifique face à face animal entre Justin Long et Michael Parks), bien réalisé… et c’est tout. Ne grillez pas vos neurones devant Tusk et profitez-en. Car malgré quelques longueurs avec des dialogues interminables, Tusk nous laisse émotionnellement perplexe : rire, vomir, trembler… c’est à nous de décider.
Décidément, Kevin Smith n’est pas prêt de me décevoir et me surprends toujours un peu plus avec ses nouveaux films. A quand le prochain ?