Un bonheur n'arrive jamais seul par Hugo Harnois
Habitué des comédies (Brice de Nice, Lucky Luke), James Huth l'est moins pour le côté romantique. Sacha est pianiste. Charlotte déniche de nouveaux artistes. Il est célibataire. Elle est mère de trois enfants. Il a fait de «carpe diem» son credo. «Responsabilités» est le mot d'ordre de la femme. Les deux étaient évidemment faits pour se rencontrer.
Vous connaissez ce type de film, vous l'avez vu cent fois à la télévision, celui où l'on devine tout avec des gags attendus et une fin prévue à l'avance. Pourtant, ça ne vous suffit pas et vous en voulez encore, la preuve avec ce bonheur (c'est vite dit) qui vient d'arriver. Si ça marche encore, c'est parce que ces histoires servent à nous faire rêver et le cinéaste l'a bien compris, en voulant s'inspirer de grands classiques tels que New-York-Miamiou A Star is Born. Mais sa comédie ressemble plus à un bonbon acidulé qui finit par nous écœurer par son goût trop sucré.
Les personnages sont néanmoins attachants avec Sophie Marceau et Gad Elmaleh qui font la paire, même si le milieu bourgeois dans lequel ils sont peut faire sourire, ainsi que leurs penchants à la mode pour les vieux films (mais n'oublions pas, c'est pour les références...). Ce qui énerve vraiment, ce sont ces innombrables chutes qui font passer le burlesque pour un style vulgaire et pénible, tentant de faire oublier un scénario trop léger et en manque de consistance.
Le comble, c'est qu'on ne se sent pas si mal dans cette comédie. Cette étrange sensation est peut-être due aux charismes des interprètes ou aux superbes images (le photographe à qui l'on doit le très beauLucky Luke) qui sont étonnantes dans ce genre cinématographique. Une dernière chose à ajouter : Monsieur Huth, retournez vers votre ton décalé pour lequel on vous aime, il vous va si bien.