Ce film commençait déjà très bien: pour une fois, Russel Crowe n'incarnait pas un personnage d'une masculinité taillée au couteau à la limite de la mascarade.
Quand j'ai lancé le film, je n'avais pas vu la moitié du trailer, et pas lu plus que les 2 lignes de synopsis de la fiche SC. Je me suis fait mais alors superbement prendre par la première partie, et je suis tombée d'aussi haut que le professeur Nash au moment où l'on "découvre" sa maladie.
La première partie est soignée, le personnage principal n'est pas écrit avec le dos de la cuillère mais ca fonctionne, il y a suffisamment de rythme.
La deuxième partie est bien inégale par contre, on a quelques longueurs qui alourdissent le film (déjà bien long).
Mais le film a le mérite d'avoir eu la volonté d'aborder apparemment tous les aspects de la vie complexe de ce monsieur (ses aspirations, ses amis, sa famille, sa maladie, son travail, sa reconnaissance par ses pairs etc...) sans se focaliser sur la meatball que constituait sa schizophrénie publicisée. C'aurait été facile et putassier de s'en tenir à ca.
Dans l'ensemble c'est un beau film, bien tenu, bien joué, une histoire incroyable qui fait supporter les quelques longueurs de la deuxième partie.
TOUTEFOIS (note obligatoire pour chacune de mes critiques): le film ne passe pas le test de Bechdel (test inventé en 1985 par une dessinatrice américaine qui lui donna son nom, qui proposait d'évaluer le sexisme dans le cinéma de fiction à chaque film trois questions simples: 1) Y a t il au moins 2 personnages féminins portant des noms? 2) Ces 2 femmes se parlent elles ? 3) Leur conversation porte t elle sur un sujet autre qu'un personnage masculin?
[On va passer sur les autres minorités.]